Qualifiés pour les demi‐finales du tournoi d’Halle, Kiefer rêve d’un exploit face à Federer alors que Kohlschreiber défiera James Blake. Du coup, c’est tout un pays qui se remet à rêver d’exploits tennistiques
Il fut un temps où l’Allemagne dominait la planète du tennis. Becker, Stich, et dans une moindre mesure, Carl Uwe Steeb, mais aussi du côté féminin Graf et Huber, nos voisins germaniques impressionnaient. Aujourd’hui, le pays est à la recherche d’une étincelle. Elle pourrait arriver ce week‐end à Halle, un lieu si particulier qu’il est devenu rapidement mythique. Il y a donc un petit parallélisme entre la situation tricolore et celle de l’Allemagne. Ce parallélisme, ce sont des joueurs talentueux qui ne confirment pas toujours mais aussi des surprises inattendues. La finale à l’Open d’Australie en 2006 de Rainer Schuettler, c’est un peu l’histoire de notre Arnaud Clément en 2001. L’Allemagne comme la France est à la recherche d’un vainqueur de Grand Chelem. Chez nous, c’est l’ombre de Noah qui plane encore sur les courts. Chez eux, Becker est encore dans tous les têtes. Cependant les comparaisons s’arrêtent là, car il existe aussi de vraies différences. En effet, l’Allemagne ne possède pas de Grand Chelem. Si dans les années fastes, elle était capable d’accueillir la même saison le Masters et la fameuse Grand Chelem Cup, aujourd’hui elle vient de perdre son dernier masters séries et subit de plein fouet le contre coup d’un boom incroyable lié à un champion charmisatique. Un temps, le milieu du tennis avait même espéré que son homonyme allait percer, ce rêve est évanoui. De plus, avec peu de joueurs jeunes dans le TOP 100, l’avenir s’annonce pas aussi glorieux que pour son voisin français. Les demi‐finales de Kohlschreiber et de Nicolas Kiefer sont donc de vraies éclaircis. A Hambourg, menant son quart de finale avec autorité face à Seppi, Nicolas avait craqué, se privant d’une demi face à Roger Federer. Cette fois, il a su dominer ses nerfs face à Youzhny (6−2, 5–7, 6–3). Cette demi‐finale peut donc être le petit tournant d’une carrière contrariée par des grosses blessures. 413e en juillet 2007, 11e en Mai 2006, le meilleur classement de sa carrière, 37e cette semaine, Nicolas est de retour. C’est une bonne nouvelle pour l’Allemagne mais également pour ceux qui aiment les joueurs disons de « mauvaise foi ».
Publié le vendredi 13 juin 2008 à 23:20