AccueilATPKokkinakis sur sa dépression : "Je rentrais dans les cafés et je...

Kokkinakis sur sa dépres­sion : « Je rentrais dans les cafés et je ressen­tais une très grande anxiété et je me disais : « Je dois sortir d’ici »

-

Thanasi Kokkinakis revient de loin. De très loin, même. De retour sur les terrains à Melbourne, l’an­cien grand espoir du tennis austra­lien avait remporté à l’oc­ca­sion du 1er tour sa première victoire sur le circuit depuis un an et demi, avant de pousser le numéro six mondial Stefanos Tsitsipas (futur demi‐finaliste) en 5 sets. On avait ensuite pu le retrouver dans le tournoi de double avec son acolyte Nick Kyrgios, où son sourire aurait presque pu suffire à faire oublier ses longs mois de galère. Presque. Car dans une récente inter­view, l’Australien est revenu en détails sur cette sombre période entre bles­sures et dépression.

« La dépres­sion était une chose réelle. Je rentrais dans les cafés et je ressen­tais une très grande anxiété et je me disais : « Je dois sortir d’ici ». Je deve­nais juste très nerveux, je pouvais sentir mon cœur battre. Des trucs vrai­ment étranges, des trucs que je n’avais jamais eu en gran­dis­sant. Aucune pensée posi­tive ne me traver­sait jamais l’es­prit et si elles le faisaient pendant une seconde, elles dispa­rais­saient très vite. Je ne veux pas sonner complè­te­ment sombre ici parce que je vais bien main­te­nant. Mais oui, c’était assez sombre pendant un moment. C’était étrange. Vous ne pouvez pas voir de points posi­tifs ni de bonnes choses au bout du tunnel. Je pense que seules les personnes qui ont vécu cela peuvent comprendre. Même s’il y a de bonnes choses devant toi, tu ne peux pas les voir parce que tu es telle­ment enfermé et absorbé dans tes propres pensées. C’est quelque chose de vrai­ment sombre et je ne veux pas que quiconque passe par là parce que la douleur mentale est bien pire que la douleur physique. »