Alors qu’il s’apprête à faire ses débuts à l’Open d’Australie où il sera opposé ce mardi au très prometteur Joao Fonseca, Andrey Rublev a accordé au Guardian une interview à la fois troublante et touchante.
Un entretien dans lequel le joueur russe fait part de sa dépression après avoir notamment atteint un point de non‐retour suite à sa défaite au premier tour de Wimbledon en juillet dernier.
« C’était le pire moment que j’ai vécu. Ce n’était pas une question de tennis. C’était une question de moi‐même, après ce moment, je ne voyais plus de raison de vivre. Je me demande pourquoi ? Cela peut paraître un peu dramatique, mais les pensées dans ma tête me tuaient, créaient beaucoup d’anxiété, et je ne pouvais plus supporter ça. Je commençais à être un peu bipolaire. Depuis Wimbledon, les choses ont changé. Je prenais des antidépresseurs et ça ne m’aidait pas du tout. À la fin, j’ai dit : ‘Je ne veux plus rien prendre’. J’ai arrêté tous les comprimés et Marat Safin m’a beaucoup aidé dans nos conversations. Il m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses et j’ai commencé à travailler avec un psychologue. J’en apprends beaucoup sur moi‐même et même si je ne me sens pas de bonne humeur ou dans l’état de bonheur que j’aimerais avoir, je ne ressens plus cette anxiété et ce stress fous de ne pas savoir quoi faire de ma vie. »
Publié le lundi 13 janvier 2025 à 19:09