AccueilATPL'exception lyonnaise vit ses dernières heures

L’exception lyon­naise vit ses dernières heures

-

Comme l’au­ront remarqué les spécia­listes, le tournoi de Lyon se déroule sur du tara­flex, une surface qui aujourd’hui est utilisée plus que rare­ment après une période faste dans les années 90. Cette surface sera même prohibée en 2009 sur le circuit puisque les joueurs et l’ATP ont décidé que tous les tournoi indoor devront se jouer sur de la résine type « greenset ».

Pourquoi croyez vous que Federer et Nadal ont long­temps boycotté le tournoi de Bercy ? 
Pour de multiples raisons, mais surtout parce que le tara­flex ne leur conve­nait pas. La seule fois que Federer s’est blessé, c’était sur cette surface. Du coup, le Suisse avait beau­coup d’ap­pré­hen­sion et préfé­rait éviter de prendre ce risque.

« Le contact du pied sur le tara­flex n’a rien à voir avec une résine sur du bois. C’est mou, en même temps c’est aussi dyna­mique, mais cela les joueurs s’y inté­ressent moins. De plus changer de surface fait travailler les muscles et augmente le risque de bles­sures, les joueurs se sont plaints de tout cela,  la résine a donc pris progres­si­ve­ment le pouvoir, et très vite le tara­flex a été montré du doigt  » nous a expliqué un spécia­liste de la ques­tion. Montré du doigt notam­ment par Nadal parce que le lift n’a peu d’emprise sur ce « lino spécial tennis ». 

En revanche, elle avan­tage vrai­ment les « sliceurs » et les joueurs en trois coups. D’ailleurs, vous l’aurez remarqué à Lyon, pas de rallyes, ni de gros ronds, les trajec­toires sont droites, les rebonds sont bas, très bas. Cette situa­tion ne se repro­duira donc plus en 2009, on vit donc les derniers jours du tara­flex, comme on a vécu un temps les derniers jours de la moquette. 

Pour tenter de  maitriser encore la vitesse de leurs courts, les orga­ni­sa­teurs auront donc aujourd’hui une petite marge de manoeuvre, la densité et l’épais­seur de la résine qui couvrira leur parquet. Comme en outdoor, le « dur » a donc pris le pouvoir et favo­rise donc un type de joueurs, mais aussi l’idée que le tennis doit se jouer à l’échange, Karlovic et consort font faire la gueule.