AccueilATPMats Wilander : "Il faut qu'on aide Alcaraz à rester le plus...

Mats Wilander : « Il faut qu’on aide Alcaraz à rester le plus frais possible, à toujours aimer le tennis comme un gosse. Quand je suis devenu n° 1 mondial, en 1988, j’avais 24 ans. Mais j’avais l’im­pres­sion d’avoir dix ans de plus… »

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C’est chez nos confrères de l’Equipe que Mats a bien voulu s’ex­primer au sujet de Carlos Alcaraz et ce phéno­mène de préco­cité. Un sujet que le Suédois connait bien puisque il a eu une trajec­toire semblable avant de tomber dans une certaine forme de dépres­sion tennistique.

« Carlos a déjà atteint les plus hauts objec­tifs. Ça n’a pas trop de sens de lui parler en termes d’ob­jec­tifs ». C’est pour cela qu’il lui faut abso­lu­ment rester dans le présent et ne pas se projeter. Ça pour­rait lui donner le vertige. C’est aussi la respon­sa­bi­lité du monde du tennis de le laisser dans cet état‐là. De lui parler de sa fantas­tique victoire du jour, ou de sa fabu­leuse amortie sur balle de break, pas de sa capa­cité à atteindre la barre des 30 titres en Grand Chelem. Il faut qu’on l’aide à rester le plus frais possible, à toujours aimer le tennis comme un gosse. Ce ne sera pas facile. Quand je suis devenu n° 1 mondial, en 1988, j’avais 24 ans. Mais j’avais l’im­pres­sion d’avoir dix ans de plus… Carlos est telle­ment enthou­sias­mant que je lui souhaite vrai­ment de ne pas vivre ça. »