C’est chez nos confrères de l’Equipe que Mats a bien voulu s’exprimer au sujet de Carlos Alcaraz et ce phénomène de précocité. Un sujet que le Suédois connait bien puisque il a eu une trajectoire semblable avant de tomber dans une certaine forme de dépression tennistique.
« Carlos a déjà atteint les plus hauts objectifs. Ça n’a pas trop de sens de lui parler en termes d’objectifs ». C’est pour cela qu’il lui faut absolument rester dans le présent et ne pas se projeter. Ça pourrait lui donner le vertige. C’est aussi la responsabilité du monde du tennis de le laisser dans cet état‐là. De lui parler de sa fantastique victoire du jour, ou de sa fabuleuse amortie sur balle de break, pas de sa capacité à atteindre la barre des 30 titres en Grand Chelem. Il faut qu’on l’aide à rester le plus frais possible, à toujours aimer le tennis comme un gosse. Ce ne sera pas facile. Quand je suis devenu n° 1 mondial, en 1988, j’avais 24 ans. Mais j’avais l’impression d’avoir dix ans de plus… Carlos est tellement enthousiasmant que je lui souhaite vraiment de ne pas vivre ça. »
Publié le mercredi 17 juillet 2024 à 08:47