AccueilATPMon Federer à moi, l'anecdote lyonnaise qui fait "mal"

Mon Federer à moi, l’anec­dote lyon­naise qui fait « mal »

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Pour rendre hommage à Roger Federer, nous avons réalisé trois doubles pages sur le Suisse dans notre dernier numéro de We Love Tennis Magazine. Si nous vous avons déjà présenté un extrait composé de 22 cita­tions, place ce mardi à un contenu plus personnel lié à notre vie sur le circuit « aux côtés » du Maestro suisse.

Dans le maga­zine, nous évoquons trois anec­dotes. Nous vous en propose une ci‐dessous, les deux autres étant dispo­nibles en fin d’ar­ticle en lisant la version numé­rique du numéro 82 de WLT Mag’. 

« Nous sommes à Monte‐Carlo en 2008 ou 2009, je ne suis plus tout à fait sûr de moi. Un jour­na­liste lyon­nais que je connais un peu débarque sur le Rocher en m’ex­pli­quant qu’il a rendez‐vous avec le Suisse pour lui parler de foot car Juninho lui a parlé de tennis et que le Brésilien est fan de Roger. En gros, il me dit qu’il veut faire un entre­tien croisé. Sachant que son maga­zine de foot­ball n’est ni Sofoot ni l’Equipe Mag, je suis perplexe et je souris. Lui, ne rigole pas du tout et me prend un peu de haut en m’ex­pli­quant que tout est réglé, qu’il n’est pas venu ici pour couvrir le tournoi. Suite à la confé­rence de presse où Roger a encore fait le boulot en enchaî­nant, fran­çais, anglais, suisse alle­mand, le Suisse se lève tran­quille­ment, bien escorté par une personne de l’ATP. Mais voilà que mon collègue l’apos­trophe : « Roger, on a rendez vous, j’ai vu cela avec ton agent ». Roger ne comprend pas car ce n’est pas du tout dans les usages, il semble même déjà passa­ble­ment irrité car il existe un code déon­to­lo­gique en zone médias. Alors qu’il s’éclipse lente­ment par le couloir central qui mène à l’as­cen­seur, mon collègue lui court après et insiste : « Roger, Roger »… On est tous un peu éberlué, et on sait que cela risque forcé­ment de mal finir. À un moment fatigué, Federer fait un tout petit geste de la main à peine visible comme pour dire au réfé­rent de l’ATP de changer de ton. Une seconde plus tard, la sanc­tion tombe : « C’est simple, si tu ne te tais pas tout de suite, je te fais expulser du stade ». Tout s’ar­rête, Federer prend l’as­cen­seur et on retourne tous à nos claviers. Un peu à l’écart, mon collègue accuse le coup. Il est venu de Lyon pour rien. Trois mois plus tard, il m’ap­pelle et s’ex­cuse : « Franchement, avec le recul, je me demande encore comment j’ai pu croire que Roger Federer allait pouvoir m’ac­corder une inter­view ». Je lui réponds que ce n’est grave mais qu’une zone mixte du stade de Gerland, ce n’est pas un Masters 1000 de l’ATP, encore moins quand on veut parler en face à face avec le roi en chair et en os. »

Le numéro 83 sortira pour la fin de l’année avec quelques surprises…