Après un huitième de finale remporté plutôt facilement face au Russe Mikhail Youzhny, Rafael Nadal a partagé sa conférence de presse entre satisfaction tennistique et émotion footballistique. L’Espagnol est notamment revenu sur sa blessure et sa victoire importante avant d’affronter l’Ecossais Andy Murray.
Comment va votre genou ? Vous n’avez pas semblé trop souffrir durant le match ?
Bien. Il n’y a rien de grave. J’ai senti un peu la douleur. J’ai été un peu effrayé parce que j’ai senti quelque chose. Il y a eu un craquement. Mais maintenant tout va bien.
Avez‐vous déjà lutté contre la douleur durant votre carrière ? Pensez vous que vous avez la qualité de surmonter les blessures dans un match ?
Je n’ai jamais eu beaucoup de pépins physiques durant ma carrière. Comme chaque sportif professionnel, je connais la douleur parce que l’on demande beaucoup à notre corps, il faut toujours être à 100%. Nous avons tous nos limites. Mais je pense que je n’ai pas plus souffert que les autres.
Le match d’aujourd’hui [hier] a‑t‐il été plus facile que vous le pensiez ?
Bien sûr. Vaincre 6–3, 6–3, 6–1 contre un adversaire aussi difficile que Youzhny, c’est pour moi un très bon résultat. J’ai fait un très bon match et je suis très heureux de l’avoir gagné. Je suis encore plus heureux de la façon dont j’ai joué. Je suis fier d’être en quarts de finale ici à Wimbledon.
Pensez vous que vous venez d’accomplir l’une de vos plus belle performance à Wimbledon ?
Aujourd’hui ? Oui j’ai bien joué. J’ai vraiment très bien joué.
Si vous rencontrez Andy Murray au prochain tour, pensez‐vous que le public de Wimbledon sera une chose difficile à surmonter ? [La conférence de presse a eu lieu avant la victoire de Murray]
Je n’aurai pas le public avec moi, mais ce n’est pas un souci, car les gens ici sont très respectueux. Le public est toujours très agréable avec moi. Je voudrais d’ailleurs remercier le public anglais et surtout les Londoniens. Ils m’ont toujours soutenu, même au tournoi du Queen’s il y a une semaine. Je suis très heureux d’être ici. Si je joue contre Murray, le public sera sûrement avec lui. Mais j’espère qu’il sera aussi agréable avec moi !
Avant le tournoi, vous avez dit que votre rêve serait que l’Espagne remporte la Coupe d’Europe et que vous puissiez remporter Wimbledon. Vous sentez‐vous à mi‐chemin maintenant ?
Nous avons déjà la première chose. Mais la seconde risque d’être difficile.
Avez‐vous célébré la victoire de l’Espagne hier ?
Bien sûr ! Mais comme je jouais aujourd’hui je n’ai pas pu sortir. J’ai fait ça à la maison.
Vous avez gagné 21 points sur 24 au filet aujourd’hui. Qu’est ce que cela signifie pour vous ?
J’ai fait des volées incroyables (sourire). Ca veut surtout dire que j’ai très bien joué sur la ligne de fond ce qui m’a assuré des montés au filet dans de bonnes dispositions.
Comment avez vous célébré la victoire de l’équipe d’Espagne de football ?
En sautant
Vous avez dit champagne ou saut de joie ?
Non j’ai vraiment sauté de joie. Le Champagne se sera pour la fin du tournoi.
Où l’avez‐vous regardez et avec qui ?
Je l’ai regardé chez moi. Nous étions une quinzaine dans la villa. Il y avait mes proches ainsi que Feliciano Lopez, sa compagne et ses parents.
Avez‐vous envoyé des messages de félicitations à certains joueurs ?
Oui, à Iker Casillas [le gardien de l’équipe d’Espagne].
Si Andy Murray ne gagne pas Wimbledon, pensez‐vous que le public sera derrière vous pour la suite de la compétition ?
Demandez au public. Je suis mal placé pour vous dire ce que le public veut. Je peux juste vous dire que quand je suis sur le court, le public est toujours derrière moi et me soutient beaucoup.
Federer a affirmé qu’il avait connu une semaine plutôt calme. Pouvez vous en dire autant ?
Ce n’est jamais calme. C’est toujours difficile de jouer à Wimbledon. Parfois vous gagnez un match avec un résultat plutôt flatteur mais le match a été souvent difficile. Je n’aime pas dire que c’est une semaine calme. C’est une semaine importante parce que je suis en quarts de finale pour la troisième fois consécutive d’un tournoi toujours très difficile à jouer. Ce n’est jamais calme
Pensez‐vous que votre genou exigera un traitement spécifique ?
Je ne sais pas. Pour l’instant je me sens mieux. Nous verrons demain comment je me réveille. Mais j’ai de bons espoirs. Je me sens très bien.
Publié le mardi 1 juillet 2008 à 15:13