Retraité depuis 1997, ancien 74e joueur mondial et vainqueur de deux titres sur le circuit principal, le Vénézuélien Nicolas Pereira, au cours d’une excellente interview accordée à nos confrères de Clay, a tenté d’expliquer pourquoi Novak Djokovic ne jouissait pas de la même popularité que ses rivaux du Big 3, Roger Federer et Rafael Nadal.
« Djokovic sera toujours le méchant du film, car avec deux super‐héros comme Federer et Nadal il n’y a tout simplement pas de place pour un troisième, et encore moins s’il revient par derrière pour les surpasser en nombre de tournois du Grand Chelem et en nombres en tous genres. Le public à Londres est aussi rigide et puritain que possible. Certes, la raquette brisée contre le poteau du filet ne coexiste pas beaucoup avec l’idée du tennis sur ce court, mais Djokovic est ce qu’il est. C’est un guerrier, un grand battant. S’il devait assumer le rôle du méchant, je pense qu’il gagnerait beaucoup plus. Il veut être aimé et aimé. Beaucoup de monde est de son côté, il a certainement beaucoup de followers et de fans. Je pense qu’avec le temps, ils vont lui rendre son dû. Il est comme un Ivan Lendl, si vous pouvez le comparer à une autre légende qui a dominé une époque. Il faut en profiter avec le bien, le mauvais et le laid. Il donne toujours tout. »
Publié le mercredi 2 août 2023 à 12:12