Le numéro 77 de We Love Tennis Mag est actuellement disponible dans notre réseau et pour ceux qui n’ont pas la chance de l’avoir en main, voici la version numérique, rien que pour vous (voir en bas de page).
Dans ce numéro, nous avons un « redac chef » très spécial : Richard Gasquet.
Nous vous proposons également un dossier pour évaluer les critères qui définissent réellement le G.O.A.T. Nous en avons sélectionné quatre :
1) Les duels
2) Les titres
3) L’époque
4) La popularité
=> On commence donc par… Les DUELS !
Ce texte disponible dans notre dernier magazine page 17 a été rédigé par Nathan Blouin.
Une chose est sûre : pour devenir le GOAT, on doit être capable de gagner. Des titres, des trophées, des récompenses… On doit pouvoir les collectionner, sans jamais être rassasié. Mais est‐ce vraiment tout ? Non, évidemment. Le GOAT ne doit pas seulement gagner, il doit vaincre. À commencer par ses adversaires bien sûr, mais aussi et surtout… ses rivaux. Ceux à qui il est constamment comparé. Ceux à qui il dispute le fameux titre de « plus grand de tous les temps ». Et à ce petit jeu‐là, une tendance se distingue nettement, même parmi le très homogène Big 3…
« Roger Federer est le meilleur joueur sur toutes les surfaces. Mais je trouve qu’il est difficile de le considérer comme le plus grand de tous les temps alors qu’il n’a pas de record de victoires contre Novak Djokovic et Rafael Nadal. » Le constat est implacable, et il est signé Todd Woodbridge, 16 fois vainqueur de Grand Chelem en double. Il faut dire qu’avant l’arrivée du Big 3, il était difficile de comparer les plus grands champions entre eux, la plupart n’ayant pas évolué à la même époque. Comme Rod Laver, Björn Borg ou encore Pete Sampras, pour ne citer qu’eux. Mais désormais, tout est beaucoup plus simple. Car en plus d’être devenus légendaires, leurs duels font partie des plus fréquents de l’histoire du tennis (record de 56 pour Nadal‐Djokovic, suivi de Federer‐Djokovic avec 50 confrontations).
Et lorsqu’on les regarde de plus près, il est clair que le Suisse semble dépassé. Contre son éternel rival espagnol, d’abord. Mené 24 à 16 au niveau général, il est également dominé dans les finales (10−14), en Grand Chelem (4−10) et dans les finales de Majeurs (3−6). S’il mène légèrement sur dur et gazon, surfaces où Nadal est le moins performant, il encaisse un sévère 14–2 sur terre battue. Le constat est encore plus sévère avec Djokovic, où Federer est battu dans absolument tous les domaines : confrontations (23−27), finales (6−14), Grand Chelem (6−11), finales de Grand Chelem (1−4) et même sur sa surface fétiche, le gazon (1−3).
Le véritable duel statistique semble donc se limiter à Nadal et Djokovic. Une opposition légèrement dominée par le « Djoker » dans sa globalité (29−28)… Mais ce n’est pas si simple. Toujours derrière en finales (13−16), c’est en revanche le Majorquin qui prend l’avantage en Grand Chelem (10−6 et 5–4 en finale). Et ce malgré la très large domination du Serbe sur dur (20−7), à laquelle Rafa répond sur l’ocre (18−7).
Cela se joue à peu de choses, mais l’actuel numéro un mondial, en plus d’être dominateur sur toutes les surfaces, est celui qui arrive le mieux à contrer ses rivaux sur leur terrain favori.
Verdict
1er : Djokovic ; 2e : Nadal ; 3e : Federer.
Publié le mardi 25 mai 2021 à 12:41