AccueilATPOù s’arrêtera Alexander Zverev ?

Où s’arrêtera Alexander Zverev ?

-

Nous vous propo­sons ici un texte écrit pour le numéro 79 de We Love Tennis Magazine, dispo­nible ici en version numé­rique.

Auteur d’une saison très dense, le joueur alle­mand a remporté son deuxième Masters en domi­nant Novak Djokovic et Daniil Medvedev, faisant preuve d’une maîtrise tech­nique et tactique impres­sion­nante. Maintenant qu’il est le roi des matchs en deux sets gagnants, il faut que Sascha confirme ses progrès dans les tour­nois du Grand Chelem, et pour­quoi pas dès l’Open d’Australie.

Comme l’a expliqué à juste titre Daniil Medvedev en confé­rence de presse, beau­coup de grands joueurs ont marqué leur époque sans avoir pu soulever le trophée d’un tournoi du Grand Chelem. On citera par exemple Marcelo Ríos, Miloslav Mecir, David Ferrer ou encore David Nalbandian. Il n’en reste pas moins que ce sont encore et toujours Roland‐Garros, l’US Open, Wimbledon et l’Open d’Australie qui marquent l’Histoire et qui sont souli­gnés en gras dans un palmarès.

Sascha sait tout cela et il s’est d’ailleurs déjà fixé cet objectif. En confé­rence de presse, après la finale du Masters remportée aisé­ment (6−4, 6–4), il a évoqué 2022 avec ces mots : « Il ne reste plus qu’une chose à réaliser, j’espère pouvoir y arriver l’année prochaine. »

L’Allemand n’a jamais été aussi prêt. Il faut dire que durant la semaine turi­noise, il a confirmé ses progrès et surtout sa constance mentale. Même dans les moments les plus sensibles, il est resté stoïque, en mode « poker face ». Pour parvenir à atteindre cette séré­nité, il sait qu’il peut égale­ment s’appuyer sur un physique hors norme, une tech­nique stable et un service de feu.

C’est grâce à cette nouvelle arme qu’il peut se laisser de la marge et ainsi installer son leader­ship. Le capi­taine de l’équipe alle­mande de Coupe Davis Patrik Kühnen confirme cette nouvelle tendance : « En Italie durant cette semaine, j’ai vu le meilleur Zverev depuis qu’il est sur le circuit. » Un constat que tous les obser­va­teurs ont validé tant Alexander semble avoir chassé les démons qui pouvaient le faire sortir d’un match, d’un duel.

Il lui reste à peau­finer les derniers réglages, souvent les plus diffi­ciles, et notam­ment en trois manches gagnantes. Un défi qui lui permet­trait de rentrer défi­ni­ti­ve­ment dans la cour des grands.

Parions aussi sur le fait qu’une fois ce premier titre en Grand Chelem dans la besace, à l’inverse d’un Dominic Thiem, Alexander ne fera pas de burn‐out. Bien au contraire ! Ce ne sera pas un abou­tis­se­ment, mais une nouvelle étape dans une carrière que l’on devine très proli­fique et histo­rique. Michael Stich sera dépassé et Boris Becker peut trem­bler, le natif de Hambourg n’a fina­le­ment que 24 ans.