AccueilATPRichard Gasquet : "Je pense que j'ai été le mec le plus...

Richard Gasquet : « Je pense que j’ai été le mec le plus suivi de l’his­toire entre 10 et 20 ans. S’il y a bien un mec qui ne pouvait vrai­ment pas vivre dans l’in­sou­ciance, c’est bien moi »

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Revenant sur sa magni­fique carrière dans une inter­view accordée à nos confrères d’Eurosport, Richard Gasquet est forcé­ment revenu sur ce qu’il semble consi­dérer comme un petit trau­ma­tisme, à savoir sa présence en une de Tennis Magazine à seule­ment 9 ans. Extraits. 

Vous êtes souvent décrit comme humble, réfléchi, logique, tactique, avec une vraie connais­sance du jeu, de vos adver­saires, du monde qui vous entoure. Est‐ce que vous pensez qu’avec une forme d’in­sou­ciance, presque d’in­cons­cience, cela vous aurait permis de passer des caps, de briser un plafond de verre ou…

Richard Gasquet : (Il coupe) Oui, mais moi, je ne pouvais pas en avoir de l’in­sou­ciance, c’est impos­sible. Avec l’his­toire que j’ai eue, avec tout ce que j’ai eu sur les épaules, ma préco­cité, ce genre de choses, l’in­sou­ciance ne peut pas exister. Je pense que j’ai été le mec le plus suivi de l’his­toire entre 10 et 20 ans. Donc, tu ne peux pas avoir d’in­sou­ciance, ce n’est pas possible. J’en ai eu un peu jeune, forcé­ment, j’ai très bien joué, tout se passait bien. Mais j’ai dû lutter quand même avec ça. Quand tu es jeune, que tu es adoles­cent… Peut‐être que c’est propre à la France mais Roland‐Garros, les médias… Donc moi, je ne pouvais pas vivre avec de l’in­sou­ciance. S’il y a bien un mec qui ne pouvait vrai­ment pas, c’est bien moi. Et je trouve juste­ment que je ne m’en suis plutôt pas trop mal débrouillé par rapport à ça. Après, l’hu­mi­lité, oui, je pense que j’au­rais pu avoir un peu plus, peut‐être, une certaine forme de confiance natu­relle, un peu à l’amé­ri­caine. C’est sûr que ça m’au­rait aidé…