Nous continuons notre série au sujet du livre qui est sorti ce mercredi : Ce sport qui rend fou.
Vers la fin du livre, Gilles Simon aborde le sujet du mental. Il estime qu’en France cette matière n’est pas assez travaillée dans la formation des champions. Il avoue aussi qu’une fois appris les fondamentaux de ce travail, il a pu sur le circuit reconnaître ceux qui avaient vraiment travailler le sujet : « Le visage est ainsi un excellent indicateur. Quand j’ai commencé à travailler spécifiquement l’aspect mental, j’ai compris immédiatement qui le bossait et qui ne le bossait pas. Novak il bosse, et c’est un de ceux qui ne s’en cachent pas. C’est flagrant chez lui, rien que dans sa position avant chaque point, notamment au retour, quand il est bien planté sur ses deux pieds, on le voit faire son truc avec ses yeux, là tu vois qu’il fait une espèce d’hypnose, il se met dans un certain état »
Une fois le cas Djokovic réglé, Simon aborde celui de Federer qui visiblement ne suit pas les mêmes règles : « Federer on ne voit pas, c’est celui qui est le plus dur à lire. Lui, il te donne l’impression que tout roule, tout le temps, ça accrédite l’idée que c’est inné pour lui, qu’il n’a peur de rien. Il donne vraiment l’impression de valider ça, à savoir : « Je viens, j’ai mes intentions de jeu, je n’ai pas d’émotions, j’y vais, j’y vais tout le temps même dans les moments importants, et j’ai gagné vingt titres du Grand Chelem comme ça »
Publié le vendredi 30 octobre 2020 à 08:54