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Tournée améri­caine : quelles chances françaises ?

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A partir de la semaine prochaine, les choses sérieuses recom­mencent. Depuis Wimbledon, et la prise de pouvoir de Novak Djokovic, l’ac­tua­lité des courts a ralenti, sans jamais s’ar­rêter tota­le­ment. Mais avec la Rogers Cup la semaine prochaine à Montreal, la montée en puis­sance vers l’US Open débute enfin. Si le mons­trueux Top 4 sera évidem­ment bien présent, les Français auront forcé­ment une carte à jouer.

Tous ensemble, on les avait quittés à Stuttgart, en train de savourer leur quali­fi­ca­tion en demi‐finale de Coupe Davis. Depuis, plus de nouvelles, ou presque. Richard Gasquet et Jo‐Wilfried Tsonga ont opté pour le repos. Gaël Monfils a préféré jouer, notam­ment sur terre battue, malheu­reu­se­ment sans remporter de tour­nois. Quant à Gilles Simon, lui, il a allié les deux, le tout en rempor­tant le tournoi de Hambourg, en sortant au passage… Gaël Monfils.

C’est donc gonflé de confiance que Simon va entamer la tournée améri­caine, en occu­pant en plus la place de n°2 fran­çais. Dans son style carac­té­ris­tique, toujours très intel­li­gent dans son jeu, on sait qu’il peut gêner n’im­porte qui. Mais c’est aussi ce qui peut le desservir : à force de vouloir faire déjouer son adver­saire, Gilles en oublie parfois de jouer tout court…

Richard Gasquet a retrouvé de la confiance, lui aussi, avec sa victoire en Coupe Davis contre Florian Mayer, malgré la perte des deux premières manches, qui lui avait permis de revenir à cinq points du Top 10. Depuis, Richie n’a pas joué, et a préféré se reposer en vue des tour­nois améri­cains. Des tour­nois où il pour­rait briller, lui et son revers à une main fantas­tique. Mais comme d’ha­bi­tude, atten­tion au mental : même si la victoire contre Mayer a prouvé que Gasquet savait renverser des situa­tions mal embar­quées, le Français a malheu­reu­se­ment trop souvent été coutu­mier du fait…

Gaël Monfils, lui, a joué plusieurs tour­nois depuis Wimbledon. Mais le numéro un fran­çais ne s’est pas vrai­ment rassuré pour autant. Défait au premier tour par Victor Hanescu à Stuttgart, il a ensuite vu Gilles Simon s’en­voler vers le titre à Hambourg, sans pouvoir le stopper en quarts de finale. Le dur, ce n’est pas la meilleure surface de Gaël Monfils, qui préfère la terre battue. Mais le n°7 mondial fera partie des grosses têtes de série, et devrait donc béné­fi­cier de bons tableaux pour cette tournée américaine.

Enfin, Jo‐Wilfried Tsonga. Le Manceau n’a pas joué depuis la Coupe Davis, qui faisait suite à un superbe Wimbledon, simple­ment défait en demi‐finale par Novak Djokovic. Jo est allé s’en­traîner à Las Vegas depuis quelques semaines, et entend bien aller bous­culer la hiérar­chie mondiale. Le dur lui convient très bien, et il a prouvé qu’il était capable de battre les tout meilleurs. Là aussi, le problème de Tsonga est le même depuis quelques années : son physique. Mais si les bles­sures le laissent tran­quille, il faudra assu­ré­ment compter sur lui.

Les quatre meilleurs Français peuvent tous réaliser de belles choses pendant cette tournée améri­caine. Mais il faudra pour ça que Gaël, Gilles, Richard et Jo arrivent à être régu­liers, et se trans­cendent dans les matchs impor­tants. Parce qu’en face, la concur­rence est plus que relevée. Outre le quatuor infernal Djokovic, Nadal, Federer et Murray, les autres membres du Top 10 ou le reve­nant Juan Martin Del Potro peuvent eux aussi fonder de gros espoirs. En tout cas, une chose est sûre : les prochaines semaines s’an­noncent passion­nantes. Les choses sérieuses recommencent.