Pour son dossier Outsiders à paraitre mi‐Septembre dans le numéro 5, Grand Chelem est allé à la rencontre de Jo‐Wilfried Tsonga et puis le hasard a fait le reste puisque le Français rencontrait ce dimanche soir l’Espagnol. Au final, après un premier set accroché, Jo a sombré. Reste son témoignage concernant la machine Nadal. Extraits.
Aujourd’hui il y a un joueur de votre génération qui est 2ème mondial. Quel est ton regard sur Nadal depuis que tu l’as connu jeune ?
Bah lui ça a toujours été une force de la nature depuis tout petit, jamais en place depuis tout petit. Il jouait déjà comme il joue aujourd’hui, même si physiquement il était un peu moins costaud. J’ai envie de dire : c’est normal, c’est une machine.
Pour toi, il n’y a pas eu de transformation ou d’explosion physique ?
Non, non, non. Il y a un moment où il a grandi, mais comme nous tous, c’est tout. Il a toujours été bagarreur, accrocheur.
C’est quelqu’un que tu connais bien, avec lequel tu as discuté ?
Non, on ne discute pas trop. On va dire que c’est pas le profil de joueur qui m’intéresse. Il ne me fait pas rêver, pas rigoler, pas pleurer, il ne m’envoie rien. C’est une machine. Federer m’envoie un peu plus en terme de jeu.
Mais tu trouves que Federer, il envoie beaucoup sur un terrain en terme d’attitude.
Non, pas vraiment plus.
Est‐ce que Nadal n’est pas un peu plus généreux de ce côté‐là. Les gamins l’adorent.
Oui parce que c’est un style. Il a su imposer son style. Là‐dessus il n’y a pas de soucis. Mais dans la personnalité du joueur…. (Silence) Les gens l’aiment bien parce qu’il fait partie des tous meilleurs, voilà.
Mais est‐ce qu’il y a quelque chose à tirer de sa réussite ?
Bien sûr, bien sûr. C’est un gagneur et moi par exemple je travaille dans l’optique d’avoir un peu moins de chutes de concentration.
Publié le jeudi 15 mai 2008 à 03:46