Il y a quelques fois des vraies pépites. L’entretien accordé par Stan The Man à l’Illustré est à classer dans cette catégorie. Le champion suisse parle de « tout » avec beaucoup de sincérité. Et nous y reviendrons. Pour l’instant, nous vous avons sélectionné le passage concernant Roger Federer et le Big 3 car là aussi, Stan remet tout à plat . Extraits.
Vous souvenez‐vous de votre toute première rencontre avec Federer ?
Oui, très bien. C’était sur un court de terre battue à Bienne, à Swiss Tennis. J’avais 16 ans et j’étais là comme sparring‐partner. Je me souviens que je m’étais mis une pression de fou, j’étais tétanisé à l’idée de rater mes coups. J’avais tout donné, j’étais rouge après cinq minutes sur le terrain (il sourit).
On dit que vous n’avez pas eu de chance de figurer dans la même génération que Federer…
Au contraire, il m’a beaucoup appris. Quand je suis arrivé sur le tour, il était déjà numéro un mondial et avait gagné plusieurs Grands Chelems. Peu de jeunes joueurs ont eu la chance de pouvoir s’entraîner avec un champion de ce niveau. J’ai toujours aimé apprendre des autres et je dis souvent que je dois en grande partie mes titres de Grand Chelem au « Big Three » (Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, ndlr). Je suis certainement le joueur à s’être le plus entraîné avec eux. Je les ai observés, j’ai visionné énormément de leurs matchs. Au début de ma carrière, j’ai pu compter sur les conseils de Rodg’ avant d’affronter les meilleurs. Il a été comme un grand frère sur le circuit.
Publié le vendredi 17 juillet 2020 à 08:10