C’est officiel ! Stanislas Wawrinka est numéro trois mondial. Avec 5 710 points, il devance Juan Martin Del Potro, 5 370, David Ferrer, 5 280, ou encore Andy Murray, sixième, avec 4 720 unités. Le voici, évidemment, à son tout meilleur classement. Mais peut‐il aller plus loin ?
Plus loin, il l’est déjà. A la Race. Oh, c’est certainement anecdotique pour le moment, mais, fort de ses titres à Chennai et à Melbourne, Stan’ est en effet numéro un mondial au classement de la Race. Invaincu en 2014, il surfe sur une série de 10 victoires consécutives. De quoi illustrer sa bonne forme… Mais cette illustration ne peut évidemment pas servir de référence exacte alors que ce premier mois de compétition n’a pas encore été bouclé. A l’ATP, si Stan’ complète le podium, il contemple le gouffre qui le sépare de Novak Djokovic et Rafael Nadal, respectivement à 5 000 et 8 500 points. Un gouffre qui pourrait petit à petit se réduire. En effet, il n’a que 510 unités à défendre d’ici fin avril. Et pourra peut‐être envisager de gros résultats à Indian Wells et Miami où il n’avait guère brillé l’année dernière. D’ici là, il pourrait participer aux tournois de Montpellier, Rotterdam et Marseille, même si l’on suppose qu’il fera peut‐être l’impasse sur l’épreuve héraultaise, juste après la Coupe Davis, et prendra quelques jours de repos.
Wawrinka n’a que 510 points à défendre de février à fin avril
Mais, en réalité, à moyen terme, la question n’est pas tellement de savoir s’il peut aller plus loin. Bien plus de voir s’il peut attaquer le prochain Grand Chelem, Roland Garros, dans le costume de tête de série numéro trois. Donc maintenir ses poursuivants à distance. La réponse est oui : sauf contre‐performance ou blessure, il devrait encore être numéro trois dans trois mois. Sa grosse échéance, ensuite, n’est autre que sa finale à Madrid, qu’il avait perdue face à Rafael Nadal en 2013. Evidemment, rien n’est écrit non plus – et Wawrinka le sait plus que n’importe qui après son titre surprise en Australie. Il lui faudra afficher un niveau de jeu constant et tenir, les épaules et le dos droits, ce rôle de troisième meilleur joueur du monde. S’il continue à servir comme au cours de cette quinzaine, si son revers ne faillit pas, si le physique ne faiblit pas, Stan’ en a les moyens. Surtout, il lui faudra tenir mentalement. Par le passé, c’est aussi beaucoup dans la tête que s’est jouée son inconstance. Après avoir soulevé le trophée dimanche, il devra encaisser l’événement, les sollicitations, l’adrénaline qui retombe, tout simplement. Pas facile à gérer. Mais s’il est vraiment un nouvel homme…
Derrière, c’est lors du majeur parisien qu’on verra si les alertes constatées du côté de Nadal et Djokovic doivent générer de véritables inquiétudes sur leur domination. A l’heure actuelle, ils sont, sans aucun doute, les deux meilleurs joueurs du monde sur terre battue, devant David Ferrer. Survoleront‐ils les mois d’avril et de mai ou auront‐ils, là aussi, des cahots que personne n’imagine ? Ce n’est encore qu’à ce prix‐là que Stanislas Wawrinka pourra rêver de voir son nom encore un peu plus haut… En attendant, profite, Stan’ !
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Publié le lundi 27 janvier 2014 à 13:31