Andy vient de se faire sortir à Rome par Richard Gasquet. Une défaite prématurée qui s’ajoute à celles de Monte Carlo et de Barcelone. Printemps pourri ? C’est le moins que l’on puisse dire. Et pourtant ce cher Andy ne cesse de répéter qu’il se sent plus à l’aise sur terre cette année, que son travail paiera à Roland Garros, où il rêve de faire mieux que sa demi‐finale de l’an dernier.
Andy où es tu ? Pour voir jouer Murray à Rome, il fallait arriver avant les quarts. Eliminé par Gasquet dès le troisième tour, le Britannique est encore passé à côté. Comme une mauvais habitude, une sale histoire qui se répète depuis que les hostilités sont lancées sur terre, cette saison. Défait par Berdych à Monte Carlo, l’Ecossais se fait éliminer dès les quarts, à Barcelone, par Raonic. Pourtant, le Canadien est loin d’être un cador sur terre. Ok, les performances sont médiocres, mais on sait que le numéro quatre mondial est loin d’être un monstre sur la surface. Toutefois, cette année, la donne a changé. Du moins le discours. Puisqu’Andy veut gagner un Grand Chelem et se sent capable de soulever son premier Majeur à Paris.
« Je dois croire que je peux gagner Roland Garros. L’année dernière m’a donné beaucoup de confiance et j’ai encore l’impression que j’aurais pu mieux jouer. Roland Garros a été un tournoi très important pour moi l’année dernière. » Non, on ne rêve pas. Murray le clame haut et fort, il peut devenir roi de la terre Porte d’Auteuil. En même temps, quoi de plus normal. Murray fait partie du Big Four, il est légitime qu’il ambitionne d’inscrire son nom sur la coupe d’un tournoi du Grand Chelem. Murray s’est hissé en demi‐finales de Roland, l’an passé, et avait failli battre Djokovic à Rome.
De surcroît, cette saison, l’Ecossais met en avant sa préparation faite avec Lendl. « On travaille dur chaque semaine. C’est toujours une surface sur laquelle je lutte, mais je sens que cette année je suis meilleur au même moment qu’en mai l’année dernière. » Il en rajoute une couche après sa défaite à Rome. « J’espère arriver au meilleur de ma condition à Roland Garros. c’est l’objectif. j’ai tellement donné depuis décembre. » Alors pourquoi pas. Ce serait beau de voir un autre Britannique triompher à Paris. Le deuxième après Fred Perry, en 1935. On veut soutenir l’Ecossais dans cette lutte à contre courant, sur une surface qu’il ne maîtrise pas.
Sauf que pour l’instant, les actes observent une tendance inverse. Niveau résultat : c’est zéro pointé. Niveau de jeu : c’est très médiocre. Alors quoi ? Andy ne se mettrait‐il pas un peu trop la pression ? Andy veut aimer la terre, sortir de l’ombre de ce Big Four, mais la terre si particulière, si cruelle pour tant de joueurs, n’adhère pas. Un champion habile sur gazon et sur dur mais qui patine sur ocre. Les appuis écossais ne prennent pas, l’alchimie, l’osmose ne fonctionnent pas entre les deux parties. Les grands coups de fond de court ralentissent inexorablement. Comme s’il ne servait plus à rien de taper et encore taper.
Le match contre Gasquet prouve que les soit disant progrès réalisés par Andy sur la surface, ne sont pas au point. le moindre changement de rythme, la moindre touche de subtilité dans le jeu de l’adversaire déboussole l’Ecossais. Ce dernier réplique mais commet la faute. Des fautes à la pelle. Alors comment croire à l’exploit Porte d’Auteuil, si toi Andy tu ne peux te débarrasser de Raonic, ni de Berdych et encore moins d’un Gasquet, pourtant petit bras ce jeudi, sur terre. Et on ne parle même pas de Nadal. Comme une lutte désespérée. Attention, Andy, plus dure sera la chute dans la capitale française.
Publié le vendredi 18 mai 2012 à 13:09