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Plongée au coeur d’un contrôle antidopage…

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L’intéressant regard d’Anabel Medina Garrigues qui nous plonge dans la réalité d’un contrôle anti­do­page, via L’Infosport et une traduc­tion d’Amandine Reymond. Le témoi­gnage complet à retrouver ici.

« Les règles sont loin d’être les meilleures. » Anabel Medina Garrigues, 31ème joueuse mondiale, se montre évidem­ment très critique envers les procé­dures impli­quées, parlant d’  »atteinte à l’in­ti­mité ». Elle oublie que si les contrôles se déroulent ainsi, c’est peut‐être aussi que les spor­tifs ont inventé des stra­ta­gèmes parti­cu­liè­re­ment élaborés pour contourner la règle. 

Un point soulevé, auquel on ne pense pas, met en avant une forme d’iné­ga­lité inhé­rente entre les grands et les moins grands joueurs : « Les grands joueurs chargent leurs agents de veiller à ce que tout soit actua­lisé et n’ont pas à se préoc­cuper de ça, mais moi je le fais moi‐même et je dois être très vigi­lante pour ne pas avoir de problème. » La charge imposée à Medina Garrigues est, dans ce cas‐là, peut‐être plus contrai­gnante que celle imposée à Roger Federer. Ceci dit, d’après les statis­tiques de l’ITF, en 2011, Medina a tout de même subi moins de contrôles anti‐dopages que Roger Federer et, surtout, aucun hors compétition.

« Je dois être très vigi­lante pour ne pas avoir de problème »

Elle rend néan­moins hommage aux personnes qui font ce travail… « Il faut dire aussi que le respon­sable qui vient me contrôler chez moi à chaque fois vit à deux heures de mon domi­cile et le pauvre doit se lever très tôt à chaque contrôle. Ce sont des gens très bien, qui se limitent à faire leur travail. Mais les règles sont loin d’être les meilleures ou les plus adap­tées à un sport comme le tennis, parce qu’on ne sait pas nous‐mêmes où l’on sera le jour suivant. »

Intéressant, surtout, de se retrouver plongé dans le dérou­le­ment concret… « On entre dans une salle qui est pleine des habi­tuels flacons pour analyses d’urine, il faut en choisir un, celui qu’on veut, et ensuite, après s’être lavé les mains avec de l’eau (on n’a pas le droit d’utiliser de savon), il faut remplir le flacon avec 90mml d’urine. Evidemment cela se fait toujours sous surveillance. C’est très désa­gréable. On est en général plutôt discret lorsqu’on va aux toilettes… Dans ce cas précis on perd toute intimité.
Il m’est même déjà arrivé que la femme s’approche pour surveiller de plus près : c’est un peu embar­ras­sant. Ils font ça car certaines personnes ont inventé de multiples stra­ta­gèmes. Ils m’ont raconté qu’ils avaient décou­vert qu’un athlète avait truqué le prélè­ve­ment en utili­sant une sonde, car les résul­tats révé­laient une gros­sesse…
 »

Chacun se fera son idée ; il est évident que les méthodes employées sont intru­sives, évident que les spor­tifs propres paient les pots cassés de leurs homo­logues irres­pon­sables… Mais peut‐il en être autre­ment et le maximum est‐il déjà vrai­ment fait pour déni­cher les tricheurs ? Le débat continue ici.