2–1 France. Les Tricolores ont pris l’avantage, cette nuit, en double, s’octroyant une avance qui pourrait s’avérer décisive à l’orée du simple Tsonga‐Raonic.
Julien Benneteau n’avait rien pu faire en simple, vendredi. Ce samedi, le Bressan s’est bien rattrapé, aux côtés de Mickael Llodra. La paire frenchy s’est montrée très solide pour l’emporter sur Daniel Nestor et Milos Raonic, invité surprise. 7–6(1) 7–6(2) 6–3, 2h37. Une prestation commune excellente au service – pas de breaks concédés -, 49 points gagnants, 16 fautes directes… Cette troisième victoire en double des deux compères, en quatre associations, place la France sur les bons rails. Sur les meilleurs des rails, même, puisque le simple suivant verra Jo‐Wilfried Tsonga retourner sur le court, avec, comme enjeu, d’envoyer son équipe en quarts de finale. Alors, évidemment, c’est très loin d’être gagné ; Milos Raonic paraît être en belle forme et constituera un adversaire… de taille. Mais ce double très dangereux aurait pu proposer un scénario inverse assez délicat… D’ailleurs, c’est seulement la cinquième fois que Daniel Nestor s’incline dans cette discipline en 34 rencontres, en Coupe Davis. On imagine donc le soulagement du clan français…
« Tout s’est produit exactement comme on l’avait envisagé »
« C’était un match difficile, même s’il s’est conclu trois sets à zéro », reconnait Mika à l’issue du match. « Nous avons mieux joué dans les jeux décisifs et, bien jouer dans ce type de moments importants, ça aide souvent beaucoup… Julien et moi, on est comme une famille sur le court et on se bat pour notre pays. » « Ce n’était pas simple pour Julien », renchérit Guy Forget. « C’est toujours dur de revenir comme ça sur le terrain, quand on a perdu en trois sets la veille. Il a bien rebondi. Il a eu la réaction d’un champion. » « Ca a été un très bon double ! », se réjouit‐il encore. « Tout s’est produit exactement comme on l’avait envisagé. L’attitude a vraiment été très bonne. Face à une paire en face plutôt lymphatique, c’est peut‐être ce qui fait la différence quand ça se joue sur un coup de dés. Ce n’est pas le fruit du hasard. » Côté Canada, la déception prime. Milos Raonic, aligné au dernier moment, abonde dans le sens des Tricolores : « On a eu l’impression de faire un boulot correct – nous n’avons pas mal joué, mais nous n’avons rien fait de bien particulier. Eux, de leur côté, ont vraiment bien joué et ont été constants tout au long du match. J’avais dit, évidemment, que si besoin était, je serais prêt à jouer samedi. C’est la décision qu’on a prise et on l’assume. »
2–1 à l’aube du dimanche décisif : reste à Jo‐Wilfried Tsonga d’abord, puis, pourquoi pas, en cas de malheur, à Gaël Monfils, de faire le job. Mais, pour Forget, ce qui prime, c’est la méfiance, bien entendu… « [Tsonga‐Raonic], c’est un choc qui m’intéresse. Jo a bien réagi depuis son élimination à l’Open d’Australie. Ca sera un match piège pour lui dans un duel de cogneurs entre deux joueurs qui vont essayer de passer en force. Ca va déménager ! Jo est plus mobile et a plus d’expérience. Mais si Raonic sert comme il l’a fait face à Julien vendredi, ça peut être problématique. » A suivre cette nuit !
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Publié le dimanche 12 février 2012 à 08:37