Clément : « Ces quatre joueurs offrent un éven­tail de possibilité »

La sélec­tion pour le quart de finale de la Coupe Davis face à l’Allemagne, qui se dérou­lera du 4 au 6 avril, a été annoncée par Arnaud Clément. On prend les mêmes et on recom­mence donc, avec Tsonga, Gasquet, Benneteau et Monfils. Une sélec­tion de quatre joueurs sans rempla­çant qui a un peu surpris les jour­na­listes qui ont inter­rogé le capi­taine sur le sujet.

Vous avez choisi de sélec­tionner Gaël Monfils malgré le fait qu’il ait fait part de problèmes person­nels l’empêchant de jouer son meilleur tennis. Pouvez‐vous nous expli­quer ce choix ?

J’ai discuté avec lui mais après les problèmes qu’il a évoqués, ce sont des soucis person­nels. En tout cas il ma démontré sa moti­va­tion, son bonheur d’être de nouveau dans l’équipe pour le second tour donc je n’ai pas de motifs d’in­quié­tude. Il a quelques jours pour s’aérer un petit peu l’es­prit. Il sera prêt pour la rencontre, je n’ai pas d’inquiétudes.

Et concer­nant la sélec­tion plus globa­le­ment quelles ont été les moti­va­tions pour recon­duire cette équipe mais sans inté­grer de cinquième joueur ?

Il y a beau­coup d’élé­ments et c’est compliqué de rentrer dans les détails. Ce sont quatre joueurs qui étaient là lors de la première rencontre (ndlr, face à l’Australie au premier tour). Ce sont aussi quatre joueurs qui me donnent énor­mé­ment de possi­bi­lités en simple et en compo­si­tion de double. Je trouve que ces joueurs sont riches. J’ai choisi de ne pas prendre de cinquième joueur parce que je prends ceux qui vont jouer. Faire venir un cinquième joueur pour pas grand‐chose quelque part je ne vois pas l’in­térêt. Pour cette rencontre je vois les choses de cette manière là. Pour moi ces quatre là se déta­chaient vrai­ment du reste. En France on a pas l’ha­bi­tude mais ça se voit ailleurs.

Au vu de la sélec­tion, j’ima­gine que l’on va se retrouver Benneteau avec soit Gasquet, soit Tsonga, ou bien ces deux derniers alignés ensemble.

De la même manière que lors de la dernière rencontre j’ai trois options possibles, donc soit je prends le même double que pour le premier tour, soit Julien aux côté de Richard ou de Jo. J’ai entiè­re­ment confiance dans ces trois compo­si­tions. Ce sont des équipes perfor­mantes. Je trouve que ces quatre joueurs offrent un éven­tail de possi­bi­lités vrai­ment très grand.

On a vu que les joueurs Français avaient connu quelques diffi­cultés ces derniers temps sur le circuit. Cela ne génère‐t‐il pas trop de craintes ?

« Ce qui peut m’in­quiéter, ce sont d’éven­tuelles bles­sures. J’ai vu de très bons matchs de Julien et Richard lors de cette tournée améri­caine et un Tsonga combatif qui a réussi à s’im­poser sans jouer son meilleur tennis. Ce sont des signes de fraî­cheur mentale. Mais derrière, la Coupe Davis c’est à part. Ce sont des joueurs d’ex­pé­rience qui la connaissent bien. Ils sont très motivés et même s’ils sont en plein tournoi ils savent ce qui va arriver après, ils y pensent depuis long­temps. Gaël n’a pas fait une très bonne tournée oui, mais il a gagné beau­coup de matchs depuis le début de l’année dont un tournoi donc physi­que­ment il sera là. Il aura du repos et j’es­père qu’il sera au top pour la rencontre.

Sans Haas, Kohlschreiber, Mayer et Brands, l’équipe alle­mande est tota­le­ment décimée. J’imagine que vous abordez cette rencontre en favori ?

Moi j’avais déjà annoncé que même avec Haas et les forces alle­mandes nous étions favoris. Là on l’est encore plus mais quelque part ça ne va pas changer la prépa­ra­tion de l’équipe. On va se concen­trer sur nous pour jouer notre meilleur tennis. On ne va pas faire une demi‐préparation parce qu’ils sont décimés. A ce stade de la compé­ti­tion on avait échoué l’an dernier (ndlr, face à l’Argentine) et on ne veut pas que ça se repro­duise. Pour nous ça ne va pas changer beau­coup de choses.

Et concer­nant Edouard Roger‐Vasselin, est‐ce que c’est un joueur qui pour­rait inté­grer l’équipe au vu de ses bonnes dispositions ?

Je viens de le dire, avec ces quatre là j’ai déjà énor­mé­ment de possi­bi­lités. J’ai pensé à Edouard, éven­tuel­le­ment en cinquième homme mais après il faut qu’il y ait aussi une ligne spor­tive à suivre et pour moi c’était clair que ces quatre là compo­se­raient l’équipe. Mais en tout cas, Edouard je lui ai parlé en Australie, je sais qu’il progresse, qu’il se rapproche. Il n’est pas loin et il a des résul­tats régu­liers. Là il bat Gulbis qui est en très grande forme, il fait un bon match contre Stanislas Wawrinka donc il tape à la porte et avec quelques résul­tats supplé­men­taires il inté­grera l’équipe à un moment donné mais la concur­rence est rude. J’essaye en tout cas garder les joueurs concernés même s’ils ne sont pas sélec­tionnés, de leur expli­quer qu’ils ne sont pas loin et qu’il y a une possi­bi­lité que ça rentre. C’est comme ça que j’en­vi­sage les choses.

Publié le mardi 25 mars 2014 à 17:34