Inutile de tirer sur une ambulance, Andy Roddick a confirmé face à Paul Henri Mathieu les progrès qu’il avait accomplis tant tactiquement que physiquement. Facile vainqueur du Français en trois petits sets (6−2, 6−3,6−2), l’Américain a pris du volume, et un sens tactique qu’on lui connaissait pas, PHM a sombré.
On a beaucoup raillé Andy Roddick, on s’est beaucoup moqué de son revers peu académique, de sa volée flottante, hier tout cela était vrai. Aujourd’hui, Andy après le passage de Jimmy Connors a muri. Son duel face à PHM l’atteste, sa victoire face à Federer il y a peu également. Le plus étonnant dans cette petite métamorphose c’est ce fameux revers coupé, une merveille de touché, un coup de défense qui sur la surface de Winston Salem devient presque un coup gagnant.
Alors c’est vrai que l’on pourra également s’intérroger définitivement sur les capacités de PHM à réussir un jour l’exploit de gagner une rencontre qui compte plutôt que de livrer des batailles pleine d’intensité (cf : Nadal à Roland Garros, et ce vendredi face à Blake) mais cela ne changera rien, Andy Roddick était préparé comme jamais pour cette rencontre sur une surface presque fabriquée pour lui.
En revanche, il n’est pas normal qu’à ce niveau, et lors d’une rencontre décisive, qu’un joueur du TOP15 mondial commette autant de fautes directes, voir grossières. Heureusement PHM a une saison sur terre qui s’annonce passionnante pour oublier ce week‐end difficile certains diront cauchemardesque.
Publié le mardi 13 mai 2008 à 14:22