Tout au long du mois de novembre, Olivier Delaitre sera notre expert‐consultant. Pour sa deuximème intervention, l’ancien 33ème joueur mondial et vainqueur de la Coupe Davis en 1991 analyse pour nous l’annonce faite ce mardi concernant la sélection de Yannick Noah.
Finalement, Yannick ne t’a pas suivi…
Je pense que tout est encore possible mais qu’il y a une vraie option sur l’équipe classique composée de Tsonga, Pouille, Mahut et Herbert. En revanche, je trouve que l’idée de partir avec un groupe aussi important est une très bonne chose.
Pourquoi ?
J’ai vécu deux stages de ce type en 1991 et en 1996, à chaque fois c’était pour préparer une finale. On est ensemble du matin jusqu’au soir, cela crée des liens, une véritable cohésion. Et sur une finale cela peut faire la différence. Le groupe a neuf jours pour peaufiner sa préparation, c’est vraiment précieux et cela peut être décisif. Noah connait bien ce type de fonctionnement. Notre stage à Montreux en 1991 avait été la clé de notre victoires face aux Etats‐Unis. Je pense qu’il va pouvoir installer un climat et surtout bien communiquer avec ses joueurs. Et cela tombe bien car on lui a reproché cela pour les demi‐finales. Là, le contexte est différent, on est en fin de saison et tout le monde est vraiment focus sur cet objectif.
Que penses‐tu de la situation de Goffin qui joue le Masters ?
Cela va dépendre de son tournoi. Là, il vient de battre Nadal, ça renforce ta confiance. Plus tu gagnes, moins tu sens la fatigue. Il reste que si l’on regarde la fin de saison, le Belge est surement celui qui a le plus joué, cela peut avoir des conséquences à un moment d’autant qu’il va devoir porté son équipe.
As‐tu un souvenir d’un joueur qui est arrivé à une rencontre cramé ?
Bien sur que c’est arrivé. Mais je me souviens d’une autre situation. On jouait la Suède en 1994 à Cannes. Jean‐Philippe Fleurian qui ne pensait pas jouer avait fait une séance le samedi matin de folie en plein soleil. Et à l’heure du repas, on lui apprend qu’il devait remplacer Arnaud Boestch qui était blessé. Quand on est rentré sur le court pour jouer le double, j’ai vite compris que mon « pote » était out physiquement. On a pris trois petits sets.
Publié le mercredi 15 novembre 2017 à 09:31