La finale de la Coupe Davis commence cet après‐midi à 14h à Séville. Elle va opposer pour la deuxième fois en quatre ans l’Espagne de Rafael Nadal à l’Argentine de Juan Martin Del Potro. Grands favoris à domicile, les Espagnols devront composer avec un certain lot d’incertitudes. Mais les Argentins aussi. Alors…
Dans quel état de forme est Rafael Nadal ? Dans quel état physique est Juan‐Martin Del Potro ? David Nalbandian peut‐il tenir le choc sur la durée ? Juan Monaco n’est‐il pas trop tendre ? La finale de la Coupe Davis qui conclue ce week‐end la saison 2011 apparaît indécise. Rafael Nadal, qui avait disputé au Masters son premier tournoi depuis plus d’un mois, était apparu emprunté physiquement et psychologiquement par une année difficile. Pas de quoi rassurer les supporters Espagnols, qui auront bien besoin de leur champion pour venir à bout d’Argentins revanchards, après la finale perdue en 2008. Seulement quand il s’agit de défendre l’honneur national, le taureau de Manacor sort les cornes. Les Français, battus en demies, en savent quelque chose.
Alors on peut penser que la tâche qui attend Juan Monaco en match d’ouverture de cette finale s’apparente à la mission impossible. Battre Rafa sur terre battue en Espagne au meilleur des cinq manches, on lui souhaite bien du courage ! Et derrière, Juan Martin Del Potro, lui aussi en délicatesse avec son physique en cette fin d’année, aura fort à faire face à un David Ferrer en pleine forme, qui s’est permis d’humilier Novak Djokovic en Indoor il y a une semaine au Masters. Bref, les Argentins sont condamnés à l’exploit pour ne pas se retrouver menés 2–0 à l’issue des matches du jour.
Si le double qui devrait opposer Lopez/Verdasco à Nalbandian/Schwank semble plutôt indécis à première vue, les compteurs penchent encore en faveur des Espagnols sur la journée de dimanche. Nalbandian pourrait remplacer Monaco pour affronter Ferrer, mais quand bien même l’imprévisible Argentin viendrait à bout du cinquième mondial, rien ne dit que ce sera suffisant. Del Potro et Nadal auront eu à en découdre plus tôt dans la journée, et vous connaissez la chanson. Nadal, Espagne, terre battue, Coupe Davis, cinq manches… Bon courage à l’adversaire. Même quand celui‐ci est un ancien vainqueur de Grand Chelem de retour dans les quinze premiers après une année blanche pour cause de blessure.
L’Espagne est bel et bien la grande favorite de cette finale. La perspective de remporter un cinquième titre dans l’épreuve, le cinquième en 11 ans d’ailleurs, n’a jamais été aussi proche. Pas de doute, pour remporter son premier saladier d’Argent, les Argentins sont condamnés à l’exploit. C’est peut‐être ce qui leur convient le mieux.
Publié le vendredi 2 décembre 2011 à 11:30