Quel début de rencontre ! Choisi en tant que numéro deux pour cette première journée de demi‐finale de Coup Davis, Richard Gasquet a lancé idéalement l’équipe de France. Le Biterrois a réussi le match parfait pour dominer Tomas Berdych en trois petites manches (6−3 6–2 6–3) en 2h06 de jeu. Les Bleus mènent 1–0.
Un début de rêve. L’équipe de France a été parfaitement lancée par Richard Gasquet. Le Biterrois a réalisé un match plein pour venir à bout de Tomas Berdych, le numéro un tchèque. Et cela s’est vu très vite, dès l’entame de la rencontre. Appliqué sur sa mise en jeu, le Tricolore est le premier à se procurer des balles de break et à les convertir (4−1). Richard prend les commandes de la rencontre et ne les lâchera plus. En confiance après le gain de la première manche (6−3), Richie prend le service d’entrée de son adversaire, et même une deuxième fois (3−0). Berdych ne répond plus. Le Français aurait pu craquer après avoir lâché pour la première fois sa mise en jeu (3−2). Mais pas aujourd’hui. Richard était plus fort tennistiquement en mentalement que son adversaire. Sans s’affoler, le numéro deux français repart de l’avant et reprend aussitôt un deuxième break d’avance. Il déroule son tennis et remporte le deuxième set (6−2). Et on joue seulement depuis 1h15 de jeu ! Le troisième set est le plus disputé. Mais là aussi, très tôt (1−1), Richard prend le service de Berdych. Un avantage qu’il ne cédera plus. En totale réussite à 5–3, Richard réussit un incroyable passing de coup droit pour se procurer la balle de match. Après une deuxième balle let, Berdych craque et commet une double faute. Tout un symbole. Si le Tchèque n’a pas supporté la pression d’un double tenant du titre de l’épreuve, Gasquet ne pouvait pas rêver mieux. Un match maîtrisé de bout en bout pour signer sa première victoire sur un top 10 en Coupe Davis.
Berdych complètement perdu
Le Biterrois a construit sa victoire sur sa capacité à jouer sur terre battue. En alternant les zones avec notamment des coups croisés courts, les hauteurs et les effets, Tomas Berdych était perdu, ne savait pas quoi faire sur le court et quoi répondre au Français. Le Tchèque n’arrivait pas à se place, à se déplacer. Visiblement, Tomas Berdych n’a pas supporté le changement de surface et de continent. Le résultat ? Le Tchèque a commis énormément de fautes directes, 38 sur l’ensemble du match. Autre point fort, le service du Français avec notamment 75% de points gagnés derrière sa première balle mais surtout 100% derrière sa deuxième ! Avec une telle démonstration, Richard pouvait partager sa joie avec le public du court Philippe‐Chatrier. Une joie à la hauteur de la performance du Tricolore. Car, comme on pouvait s’y attendre, l’ambiance était au rendez‐vous. Un public présent dès le matin qui a poussé de bout en bout son joueur. De quoi donner des frissons pour la suite… La France mène 1–0 et Jo‐Wilfried Tsonga va désormais affronter Lukas Rosol pour le deuxième simple de la journée. Les choix d’Arnaud Clément et son équipe sont pour le moment les meilleurs.
De votre envoyé spécial, à Roland Garros
Publié le vendredi 12 septembre 2014 à 12:58