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Inquiétant !

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Jo‐Wilfried Tsonga s’est incliné d’en­trée ce jeudi à Moscou. Ce revers face à Viktor Troicki (3÷6 63 75) emporte bien plus de consé­quences qu’une simple défaite au premier tour. Car Troicki est serbe et la finale de la Coupe Davis, c’est dans un mois et demi, à Belgrade…

C’était serré, long disputé, mais à la fin, c’est bien Troicki qui l’a emporté ; 75 au troi­sième après plus de 2h de jeu. Si le Serbe n’a gagné que 5 petits points de plus que son adver­saire sur l’en­semble du match, le résultat est bien là, et quoi qu’on en dise, il inquiète. 

Jo‐Wilfried Tsonga a repris la compé­ti­tion il y a main­te­nant 3 semaines. Après un faux départ à Tokyo (battu d’en­trée par Nieminen), le Manceau a parfai­te­ment corrigé le tir à Shanghai, attei­gnant les quarts de finale avant de céder face à Murray, futur vain­queur du tournoi. On croyait la machine à peu près relancée, force est de constater qu’il y a encore bon nombre d’ajus­te­ments à effec­tuer. Et le temps presse ! Les échéances, de taille, se rapprochent à grands pas. 

Il y a d’abord cette chance de quali­fi­ca­tion pour le Masters. Relancé par ses bons résul­tats de Shanghai, Jo a peut‐être perdu de précieux points cette semaine à Moscou où le tableau n’avait rien d’insurmontable. 

Mais cet automne, le Masters n’est plus le seul objectif de Jo‐Wilfried Tsonga. Loin sans faut. Il y a bien sûr cette finale de Coupe Davis, celle qui trotte dans toutes les têtes depuis un mémo­rable week‐end lyon­nais de mi‐septembre.

Cette finale, Jo en rêve et son capi­taine Guy n’a qu’une envie. L’aligner de nouveau en simple. Un désir somme toute très logique et compré­hen­sible. Jo a tenu la barraque presque à lui tout seul en Hollande. Jo n’a jamais perdu de simple de Coupe Davis à enjeu. Jo est dit solide menta­le­ment. Mais a‑t‐il seule­ment retrouvé un niveau tennis­tique suffi­sant pour apporter un, deux, (allons‑y!) trois points en Serbie ? 

La ques­tion mérite d’être posée, surtout après cette défaite. Cette ques­tion, Guy Forget devra aussi se la poser. Un match se gagne aussi sur l’ins­tant présent, sur la forme du moment, du Jour‑J. Le passé est un fait, il rassure. Mais il ne fait pas tout. A Forget de faire les bons choix. Et à Jo de prouver, comme les autres, qu’il mérite sa place dans cette équipe.

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