Jo‐Wilfried Tsonga s’est incliné d’entrée ce jeudi à Moscou. Ce revers face à Viktor Troicki (3÷6 6⁄3 7⁄5) emporte bien plus de conséquences qu’une simple défaite au premier tour. Car Troicki est serbe et la finale de la Coupe Davis, c’est dans un mois et demi, à Belgrade…
C’était serré, long disputé, mais à la fin, c’est bien Troicki qui l’a emporté ; 7⁄5 au troisième après plus de 2h de jeu. Si le Serbe n’a gagné que 5 petits points de plus que son adversaire sur l’ensemble du match, le résultat est bien là, et quoi qu’on en dise, il inquiète.
Jo‐Wilfried Tsonga a repris la compétition il y a maintenant 3 semaines. Après un faux départ à Tokyo (battu d’entrée par Nieminen), le Manceau a parfaitement corrigé le tir à Shanghai, atteignant les quarts de finale avant de céder face à Murray, futur vainqueur du tournoi. On croyait la machine à peu près relancée, force est de constater qu’il y a encore bon nombre d’ajustements à effectuer. Et le temps presse ! Les échéances, de taille, se rapprochent à grands pas.
Il y a d’abord cette chance de qualification pour le Masters. Relancé par ses bons résultats de Shanghai, Jo a peut‐être perdu de précieux points cette semaine à Moscou où le tableau n’avait rien d’insurmontable.
Mais cet automne, le Masters n’est plus le seul objectif de Jo‐Wilfried Tsonga. Loin sans faut. Il y a bien sûr cette finale de Coupe Davis, celle qui trotte dans toutes les têtes depuis un mémorable week‐end lyonnais de mi‐septembre.
Cette finale, Jo en rêve et son capitaine Guy n’a qu’une envie. L’aligner de nouveau en simple. Un désir somme toute très logique et compréhensible. Jo a tenu la barraque presque à lui tout seul en Hollande. Jo n’a jamais perdu de simple de Coupe Davis à enjeu. Jo est dit solide mentalement. Mais a‑t‐il seulement retrouvé un niveau tennistique suffisant pour apporter un, deux, (allons‑y!) trois points en Serbie ?
La question mérite d’être posée, surtout après cette défaite. Cette question, Guy Forget devra aussi se la poser. Un match se gagne aussi sur l’instant présent, sur la forme du moment, du Jour‑J. Le passé est un fait, il rassure. Mais il ne fait pas tout. A Forget de faire les bons choix. Et à Jo de prouver, comme les autres, qu’il mérite sa place dans cette équipe.
Publié le jeudi 21 octobre 2010 à 23:55