Impérial Rafael Nadal ! Le numéro deux mondial offre la Coupe Davis à l’Espagne en venant à bout de Juan‐Martin Del Potro, 1–6 6–4 6–1 7–6(0), sur la terre battue de Séville. On pensait le combat déséquilibré… Il aura fallu 4h08 d’une lutte intense pour mettre à terre l’Argentin. De quoi savourer encore un peu plus ce cinquième sacre Espagnol dans l’épreuve.
L’accolade à la fin du match ne trompe personne. Rafael Nadal et Juan‐Martin Del Potro viennent de se livrer un combat terrible. Le public Sévillan exulte, il vient de vivre un vrai match de Coupe Davis. Et à la fin, c’est toujours Nadal qui gagne. Juan‐Martin Del Potro était donné perdant par tous, il ne s’est pas présenté en victime expiatoire. Héroïque, l’Argentin démarre le match pied au plancher et tue l’ambiance de l’arène Sévillane en remportant le premier set 6–1. Oui, 6–1 sur terre battue contre Nadal. Et la tour de Tandil enfonce le clou en breakant d’entrée de second set.
Rafael Nadal est un champion et réagit en tant que tel. Il débreake immédiatement. Le tournant du match ? L’Espagnol réveille en tout cas un public qui n’attendait que ça en égalisant à une manche partout, 6–4. Et déjà deux heures de jeu. Derrière, on croit la machine Espagnole lancée. Le troisième set est plié en 40 minutes, 6–1, et le numéro deux mondial file maintenant vers la victoire. Mais c’est sans compter sur la formidable combativité de Del Potro. L’Argentin se bat et malmène Nadal dans des échanges au long cours qui font habituellement le bonheur de l’Ibère. Del Potro sert pour le set à 5–3 et la volonté laisse place à la fébrilité. Erreur fatale contre Nadal.
Six partout, tie break. Ambiance digne de la Coupe Davis dans la salle. Mais le suspense s’estompe vite sur le court. Rafa est de nouveau intraitable et ne concède pas un seul point dans le jeu décisif. 7–0, l’Espagne remporte la Coupe Davis. Si le battu du jour a laissé entrevoir de belles promesses pour 2012, qui pourrait être l’année de son vrai retour au premier plan, c’est bien Nadal le héros de Séville. Les supporters peuvent exulter. Et célébrer leur champion. Il ne termine peut‐être pas l’année au premier rang mondial, mais voilà une bien belle manière de conclure sa saison. Place maintenant à des vacances bien méritées.
Publié le dimanche 4 décembre 2011 à 18:00