Très bel entretien réalisé par Franck Ramella de l’Equipe au sujet du fameux match décisif perdu par Paul Henri Mathieu en finale de Coupe Davis en à Bercy en 2002. Rarement le nouveau capitaine de l’Equipe de France s’est exprimé avec autant de justesse sur cet évènement qui avait fait pleurer la planète tennis.
Paradoxalement, Paulo explique que si la défaite avait été cruelle, il avait su faire front jusqu’à un rendez‐vous médical quelques jours plus tard. Extraits.
« Durant ma convalescence, je suis allé faire une échographie à l’hôpital de la Pitié‐Salpêtrière et en attendant dans la salle d’attente, je prends un journal, Psychologie Magazine, que j’ouvre complètement par hasard et je vois ma photo. Je me dis : « C’est bizarre, je n’ai pas le souvenir d’avoir donné une interview. » Il y avait en gros titre : ‘Les Français au mental friable’. Et là, ça m’a fait mal, très mal. Je me souviens encore du moment. J’ai eu un choc parce que j’étais aux antipodes de me considérer comme ça. Pour moi, rien ne pouvait m’atteindre. J’avais perdu en finale de Coupe Davis, oui c’était hyper dur, j’avais fait perdre l’équipe, mais deux jours après je m’étais dit : « Ce n’est pas grave ! L’année prochaine, on va la gagner et je gagnerai aussi ! » J’en étais persuadé, j’étais remonté à bloc. »
Publié le vendredi 2 février 2024 à 08:18