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Pouille en patron

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Lors d’un match où les deux joueurs ont alterné le bon et le moins bon, c’est Lucas Pouille qui a su dicter sa loi notam­ment lors d’un 3ème set décisif (2−6, 6–1, 7–6(3), 6–3). La France se qualifie donc pour les demi‐finales où elle affron­tera chez elle soit l’Allemagne, soit l’Espagne. La rencontre est programmée du 14 au 16 septembre.

Lucas Pouille avait rendez‐vous avec l’his­toire ce dimanche. Devenu le leader du team France, aguerri par sa finale lilloise, le Français a démontré qu’il était bien le patron que l’on atten­dait pour prendre la succes­sion de Jo‐Wilfried Tsonga. Car si on peut lui repro­cher quelques passages à vide notam­ment lors d’un début de match assez « catas­tro­phique », le Nordiste n’a jamais lâché prise sauvant par exemple trois balles de set dans la troi­sième manche alors qu’il était mené 5–4. C’est surement cette opiniâ­treté et un physique visi­ble­ment supé­rieur à l’Italien qui lui ont permis de faire souvent la course en tête. 

87 fautes directes pour Fabio Fognini

Si bien sur, on poin­tera les 87 fautes directes de Fabio, il faut aussi souli­gner le fait que jamais le Tricolore n’a baissé les bras et la tête. Et pour­tant il y avait de quoi quand les deux prota­go­nistes concé­daient break sur break. D’ailleurs, après une première manche plus que médiocre sur sa remise en jeu (27% pour cent de réus­site sur sa 1ère balle), Lucas a enfin trouvé une cadence hono­rable et surtout la possi­bi­lité de pouvoir entrer sur le court. Et il s’est avéré que c’est souvent ce qui fait la diffé­rence dans son jeu. Quand Lucas avance, il est puis­sant et efficace. 

Ne pas subir

Quand il subit comme lors de la première manche, il se retient, et trouve rare­ment la cible. L’autre ensei­gne­ment de cette rencontre, c’est la qualité de concen­tra­tion du Français. Alors qu’il mène 4–1 et 30–0 sur le service de Fabio dans le quatrième set et qu’au final l’Italien revient à 4–3 sur un passing de revers incroyable, il ne montre rien, court vers son banc où l’at­tend un Yannick Noah lui aussi plutôt serein. Même si l’ins­tant est décisif, il reste dans sa routine, et Fabio comme ce fut le cas à plusieurs reprises dégou­pille tran­quille­ment le jeu suivant. 5–3, service à suivre, le bras du Nordiste ne tremble pas, la France est en demi‐finale au cours d’une semaine que l’on quali­fiera d’exemplaire.

De votre envoyé spécial à Gênes