AccueilCoupe DavisRésumé non exhaustif d'un week-end de tennis pas comme les autres

Résumé non exhaustif d’un week‐end de tennis pas comme les autres

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Les quarts de finale de la Coupe Davis ont connu leur épilogue. L’Israël, l’Espagne, la Croatie et la République tchèque sont quali­fiés. Avec son lot de surprises, de drama­tiques, de choix stra­té­giques, d’émo­tions et d’in­com­pré­hen­sion. Chaque rencontre a eu son cachet pour entrer l’Histoire du Saladier d’argent.

On ne pouvait pas ne pas commencer par la sensa­tion de ce début de mois de juillet. Israël a sorti la Russie à Tel‐Aviv, 4–1. Une partie réglée dès le samedi. Sur le papier, c’est un trem­ble­ment de terre. A la vue des matchs, ce n’est que justice. Igor Andreev et Mikhail Youznhy ont été en‐dessous de tout. Auteurs de deux perfor­mances cala­mi­teuses, avec 65 et 70 fautes directes en 4 sets, ils ont permis à Harel Levy et à Dudi Sela de placer leur pays en parfaite posi­tion avant le double du samedi. Malgré une frayeur monu­men­tale et deux balles de set manquées dans la 3ème manche, Jonathan Erlich et Andy Ram ont battu Marat Safin et Igor Kuznitsyn à l’issue du set décisif. Shamil Tarpischev a sûre­ment commis l’er­reur de ne pas faire jouer Safin dès le premier jour, lui qui se révèle d’une incroyable effi­ca­cité en Coupe Davis, une sorte de porte‐bonheur pour le capi­taine russe, qui n’a perdu que 4 fois avec lui. Mais laissé sur le banc vendredi, l’an­cien numéro 1 mondial a cruel­le­ment manqué à ses équi­piers, une bien triste fin pour un des plus grands joueurs des années 2000 qui a marqué l’his­toire du Saladier d’argent.

Entre la Croatie et les Etats‐Unis, c’est sûre­ment la victoire d’Ivo Karlovic sur James Blake après avoir remonté un handicap de deux sets zéro qui a été le point de départ du week‐end. C’était d’ailleurs la première victoire en cinq manches du géant croate. La suite de la rencontre a été ponc­tuée par un festival de Marin Cilic, intou­chable sur la terre battue de Porec, ne lais­sant qu’un set à Mardy Fish et à James Blake, sans jamais perdre le contrôle des événe­ments. Le double, gagné par les frères Bryan 6–3, 6–1, 6–3, a été clai­re­ment aban­donné par Goran Prpic qui avait lancé dans le grand bain ses deux seconds, Lovro Zovko et Roko Karanusic. Une période diffi­cile vécue par James Blake tandis que les Croates avaient fait le bon choix de surface et ont parfai­te­ment profité de leur public chauffé à blanc, sous les yeux du héros de 2005, Ivan Ljubicic.

Deux quarts de finale sont allées au 5e match décisif mais pas du tout dans les mêmes condi­tions. Avant même que la partie ne commence entre les Tchèques et les Argentins, Tomas Berdych et le capi­taine adverse, Tito Vazquez, avaient émis des hypo­thèses qui se sont véri­fiées au grand bonheur des équi­piers de Radek Stepanek. Berdych parlait du plan tchèque qui était d’éviter Del Potro, afin de gagner le double et les deux points contre Juan Monaco. Et le capi­taine argentin, qui s’était plaint de la surface utilisée à Ostrava, la même que contre l’équipe de France, avait prédit que la non sélec­tion en simple de Stepanek et l’ab­sence de Berdych en double seraient remis en ques­tion dès la fin de la première journée. Ivo Minar fut envoyé au casse‐pipe contre le 5e joueur mondial et on vit Berdych, vain­queur de Monaco, épauler Stepanek comme contre les Français. Résultat, si Del Potro fut royal avec aucun set perdu, le double était pour les Tchèques, avant que dimanche, Stepanek, bien au‐dessus de Monaco, signe le succès qui envoie son équipe en demi‐finale.

L’autre longue histoire de ce week‐end fut contée par l’Espagne et l’Allemagne. Surprenants Allemands. Le petit nouveau Andreas Beck tint la dragée haute à Fernando Verdasco le premier jour, le pous­sant aux 5 sets, et Philipp Kohlschreiber, qui n’avait jamais battu Tommy Robedo, prouva qu’il était un joueur de Coupe Davis, ce que n’est pas Robredo, toujours para­lysé par l’enjeu et balayé en trois sets. Le double bien maîtrisé par l’ex­pé­ri­mentée paire Fernando Verdasco‐Feliciano Lopez a gagné en 4 sets sur Nicolas Kiefer et Mischa Zverev. Les Allemands ont su pousser les Espagnols au 4 sets dont 2 tie‐break. Le plan des hommes de Patrik Kuhnen était de faire durer la rencontre. Et le plan anti‐Verdasco a porté ses fruits, puisque malgré son retour de 2 sets 0 à 2 sets partout, le numéro 1 espa­gnol dut baisser pavillon contre Kohlschreiber. Mais l’Espagne n’est pas la tenante du titre, et proba­ble­ment la meilleure équipe au monde, pour rien. Son vivier de joueurs, voire de cham­pions, était trop grand pour les Allemands, car dans le 5e match, exit Robredo, bonjour Juan Carlos Ferrero, qui jouait là son premier simple en Coupe Davis depuis 2005, et qui usa de toute son expé­rience pour contrôler Andreas Beck, qui courra toute la partie après le score. Finalement, l’an­cien numéro 1 mondial l’emporta 6–4, 6–4, 6–4. Il fut porté en triomphe, lui devenu volu­bile et démons­tratif, et surtout rede­venu un héros national.

Après trois jours de tennis pas comme les autres (ici les résul­tats complets), la Coupe Davis a une saveur parti­cu­lière, l’Espagne recevra Israël du 18 au 20 septembre prochain pendant que la Croatie et la République tchèque s’af­fron­te­ront. Il s’agira du premier face‐à‐face entre les deux pays, et comme le veut la règle en Coupe Davis, le choix du pays hôte sera tiré au sort. Même si le hasard n’existe pas en tennis, ce coup de pouce pour­rait être déter­mi­nant pour l’équipe qui aura la chance d’en bénéficier.

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