Battu en trois manches par John Isner ce vendredi, Gilles Simon donne ses impressions en conférence de presse. Interview.
Gilles, racontez‐nous ce match ?
Dans le premier set, j’ai vite été gêné par les rebonds très, très hauts qu’il y avait, autant sur ses services que sur ses coups droits. J’ai des occasions, je ne le fais pas, mais je sens que je ne suis pas loin. Par contre, dans le deuxième set, je me suis vraiment senti seul. C’était difficile, il jouait très bien. Par contre dans le 3e set, je suis mieux, je me procure de vraies occasions. Mais à chaque fois, je n’arrive pas à les faire. Il m’a manqué un peu de réussite. Mais j’ai aussi eu affaire à un très bon joueur. Il ne faut pas oublier le match qu’il avait contre Rafa à Roland Garros l’an passé (Ndlr, Nadal avait été mené 2 sets à 0 par l’Américain avant de s’imposer). Ce n’était pas un hasard. Dès qu’il va gagner quelques matches sur terre battue, il va prendre confiance et va devenir très dangereux sur cette surface.
Si vous arrivez à gagner ce troisième set, est‐ce que le match peut tourner ?
On ne sait jamais ce qui peut se passer. Je sentais que j’avais vraiment les armes pour l’embêter, il m’a manqué un peu de réussite. Mais c’est le tennis, on ne saura jamais ce qui se serait passé si j’avais gagné ce troisième set.
Comment vous sentez le match que Jo Tsonga aura à jouer face à lui dimanche ?
Il faudra que Jo face un match plus constant que celui qu’il a réalisé aujourd’hui face à Harrison. Il a un service plus puissant que le mien et sera donc moins en difficulté que moi sur ses jeux de service. Maintenant, il faudra justement qu’il soit impeccable sur son engagement. Et puis on a vu aujourd’hui que lorsqu’il mène au score, Isner devient très difficile à arrêter. Il faudra donc que Jo le tienne le plus longtemps possible.
C’est votre 5e défaite en 6 matches de Coupe Davis. Vous ne seriez pas un peu poissard dans cette compétition ?
La rencontre n’est pas finie et je n’ai pas à rougir de ce que j’ai fait sur le court aujourd’hui. Mais c’est ce qu’on disait avec Guy. En Coupe Davis le problème, c’est qu’on ne jouera jamais de truffes parce que forcément, les équipes alignent leurs meilleurs joueurs. Et ceci est encore plus vrai quand tu es numéro 2 parce que tu es amené à jouer le numéro 1 de l’équipe adverse le vendredi. Donc tu ne te marres pas (Rires).
Alors finalement, est‐ce que vous n’avez pas envie de jouer ce match dimanche, s’il y a 2–2, face à Ryan Harrison ?
J’espère surtout qu’on va leur mettre 3–1 ! (Sourire) S’il y a 2–2, ce sera une des premières fois que je jouerai un match de Coupe Davis en tant que favori. Je préférerais que l’on gagne avant, mais je serais finalement content de jouer ce match. Je suis en tout cas obligé d’y penser dès aujourd’hui. Harrison est un joueur solide, il m’a posé des problèmes à Indian Wells mais je n’ai rien à lui envier. Quant à la pression d’un 5e match décisif, je la connais. J’ai déjà joué une demi‐finale de Masters, j’ai déjà affronté les meilleurs joueurs du monde, alors la pression, j’ai l’habitude.
De votre envoyée spéciale à Monte Carlo
Publié le vendredi 6 avril 2012 à 19:33