Gilles Simon vaincu. Gilles Simon abattu. Le Français a perdu, hier, le match décisif de la rencontre Argentine‐France, face à Carlos Berlocq. Un échec, 6–4 5–7 6–4 6–4, extrêmement douloureux, face à un joueur bien moins classé. Sa réaction en conférence de presse.
Gilles, c’est une défaite très cruelle car vous aviez l’opportunité de qualifier la France pour les demi‐finales…
C’est dur. J’avais vraiment envie de gagner ce match pour que l’aventure continue. J’avais envie de ramener ce point. Je pensais que je pouvais le faire. Malheureusement, aujourd’hui, je n’ai pas réussi. C’est une énorme déception.
On vous sent abattu ce soir…
Je ne vais pas me présenter avec le sourire non plus. On s’entraîne et on travaille pour jouer des matches comme ça. Encore une fois, je pensais pouvoir gagner. C’est dur, car il faut quand même y aller dans l’arène. Il reste cette énorme tristesse de ne pas avoir gagné ce match.
Ce match vous échappe alors que vous le commencez plutôt bien…
C’était un match très disputé et très accroché. Dans tous les sets, il y a des occasions de part et d’autre. C’était une grosse bagarre qui a duré près de quatre heures. Cela ne se joue à rien. J’aurais aimé inverser la tendance à la fin. Malheureusement, je n’ai pas réussi.
La Coupe Davis rend‐t‐elle les choses encore plus difficiles ?
C’est sûr que c’est plus difficile quand il y a autant de bruit et de monde contre soi. A l’arrivée, ce genre de matches‐là, il faut les gagner. On s’en fout d’être le meilleur joueur au classement. Il n’y a que le résultat qui compte. Et aujourd’hui, j’ai perdu.
Avez‐vous réussi à gérer la pression de ce cinquième match décisif ou était‐ce trop compliqué aujourd’hui ?
Je dirais que je l’ai plutôt bien gérée. Mon niveau de jeu a été bien meilleur que vendredi. Encore un fois, ce n’est pas la manière qui compte, c’est le résultat.
Vous avez quitté le court très rapidement. Que vous êtes‐vous dit dans le vestiaire ?
Je n’allais pas rester danser avec les Argentins. J’avais envie de partir vite. Cela a été très dur. Tout le monde avait mis beaucoup d’engagement dans cette rencontre. Des choses s’étaient passées dans cette équipe. Il y avait une envie de chaque instant de gagner cette rencontre. La déception est énorme, même si on n’a pas à rougir car l’équipe d’Argentine a été fabuleuse. Forcément, c’est le genre de match qui fait mal.
Quand vous dîtes « il va falloir vivre avec ça », qu’est-ce que cela signifie ?
Là, tout de suite, j’ai envie d’être plus fort. J’ai envie de m’entraîner. J’ai envie de pouvoir gagner ce genre de match. Je sais que ce sont des matches importants. Je pense que Mika mérite de gagner une Coupe Davis. Cela me fait mal de perdre de match. Jo ne mérite pas de perdre une rencontre après avoir fait deux matches énormes et avec la manière aujourd’hui. C’est une déception énorme pour moi, mais aussi pour toute l’équipe.
Est‐ce la défaite la plus cruelle de votre carrière ?
C’est celle qui fait le plus mal car elle n’est pas que personnelle.
Il faudra désormais rebondir l’année prochaine car l’équipe de France a un potentiel énorme…
Il faudra rebondir. Mais il faut en profiter tant que l’on est bien. Et je pense qu’aujourd’hui, on avait les armes pour passer. Encore une fois, on va s’entraîner. C’est en devenant plus fort individuellement que l’on va rendre l’équipe meilleure. Comme à chaque fois, cela va être un combat de chaque instant.
Cette défaite sera‐t‐elle difficile à évacuer ?
Je l’évacue plutôt bien. A la fin du match, j’étais super énervé et déçu. Mais je crois que cette défaite me motive plus qu’autre chose. J’ai déjà perdu des matches de Coupe Davis. A chaque fois, c’est dur. Cette défaite est encore plus dure, mais elle me donne envie d’être plus fort.
Publié le lundi 8 avril 2013 à 10:34