Interrogé sur ses émotions en première question de sa conférence de presse, Novak Djokovic a pris le temps d’y répondre. Tellement que sa réponse a été longue de cinq minutes et qu’il a conclu par : « J’espère avoir répondu à votre question ». Sacré Nole.
« J’ai pensé à beaucoup de choses depuis que je suis arrivé à Paris mais j’ai senti que c’était différent des autres années. Je suis arrivé sur le court en étant bien préparé. J’ai bien débuté sur le premier jeu puis j’en ai perdu quatre de suite. J’ai eu besoin de temps pour trouver le bon rythme et jouer comme je le voulais. C’est arrivé au début du deuxième puisqu’à 5–2 au quatrième set. Je sentais que je jouais un tennis de grande qualité et que je mettais beaucoup de pression sur les services d’Andy. Pour gagner ce trophée, je savais que je devais tout donner. Quand je l’ai breaké une deuxième fois pour mener 5–2 dans le quatrième, je me suis mis à rire. Je ne sais pas pourquoi j’avais ce genre d’émotion. Je ne ressentais pas réellement la pression. J’ai alors réalisé un mauvais jeux à 5–2 et Andy s’est encouragé pour revenir. Nous sommes tous humains et arriver si près de gagner ce trophée pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti de la tension et de l’excitation. Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé dans le dernier point. C’est comme si mon esprit avait quitté mon corps et que j’observais ce qui se passait dans les échanges en attendant la faute d’Andy, ce qui est arrivé. C’est un des plus beaux moments de ma carrière. »
De votre envoyé spécial à Roland Garros
Publié le dimanche 5 juin 2016 à 21:16