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Federer : « J’ai réalisé que je n’étais qu’un passager »

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Après un retour avorté à Miami, Roger Federer s’en tient fina­le­ment à son plan initial : revenir à la compé­ti­tion avec le Masters 1000 de Monte Carlo. L’occasion pour lui de se confier au journal Le Parisien et d’évo­quer bles­sure, retraite et dopage… Pour le numéro trois mondial, aucun sujet ne semble vrai­ment tabou, malgré la belle frayeur qu’il s’est fait avec son pépin au genou. 

Sur son opéra­tion au genou, subie dans la foulée de l’Open d’Australie
« Je l’avais déjà bien en tête avant mais, oui, j’ai vécu des heures diffi­ciles, senti que mon monde était fragile. J’ai réalisé que je n’étais qu’un passager : il fallait faire confiance aux chirur­giens, se dire que c’était la bonne déci­sion et que tout allait bien se passer. J’ai eu peur sur le chemin de l’opé­ra­tion, j’étais très inquiet au réveil. Ensuite, quand j’ai pu me déplacer en béquilles puis faire mes premiers vrais pas, ce qui était très compliqué au début, tout a commencé à aller mieux.
 »

Concernant une éven­tuelle retraite…
« Vous avez raison de dire que je suis orga­nisé, même si je suis aussi un type relax. La retraite ? Oui, j’y pense, je me demande quel chemin ma réflexion suivra… Chaque joueur a vécu ça diffé­rem­ment, et parfois on n’a pas le choix. Cela devra venir natu­rel­le­ment et il faudra que je me sente à l’aise avec la déci­sion. Mais, oui, être à la maison est agréable, surtout rester au même endroit pendant un long moment. Sauf que lors­qu’il faut repartir sur le circuit, je sens encore ce plaisir. Le moment arri­vera un jour de me poser pour de bon. Pour l’ins­tant, je suis heureux comme ça.
 »

À propos des affaires de dopage et de matchs truqués, qui ont secoué le tennis ces derniers mois
« C’est ce que j’ai envie de penser. En fait, vous demandez ça à quel­qu’un tota­le­ment éloigné de ces sujets. Je ne sais rien du tout des paris : on ne m’a jamais approché. On s’at­ten­dait à une grosse affaire et, fina­le­ment, on a beau­coup de bras­sage d’air. Le dopage : ceux qui se sont fait prendre ne sont plus sur le circuit. Sharapova, il faut attendre le verdict. Mais, oui, c’est négatif pour le sport. Je n’aime pas parler de ça car c’est flou, et j’ai l’im­pres­sion qu’on tourne en rond. »

Une inter­view réalisée par Carole Bouchard pour le compte du quoti­dien Le Parisien, à retrouver en inté­gra­lité ici.