AccueilDocuGurov : "On a vécu une période très faste avec des champions...

Gurov : « On a vécu une période très faste avec des cham­pions exceptionnel »

-

Manager d’Elina Svitolina et Daniil Medvedev, fonda­teur de Top Five Management qui regroupe plus de 15 cham­pions des circuits ATP et WTA, Stéphane Gurov a bien voulu jouer le jeu d’une inter­view sur la situa­tion du circuit.

Que pensez‐vous de l’actualité très mouve­mentée du circuit ?

Nous sommes dans un monde extrê­me­ment chan­geant, en constante évolu­tion. Nous ne sommes plus du tout dans des hiérar­chies de calen­drier et de tour­nois établies. Et cela va être de plus en plus la tendance parce que nous avons besoin de nouveautés et de chan­ge­ments. Il faut réin­venter les choses. À partir de ce moment‐là, si cela tient la route, s’il y a une réelle vision derrière, pour­quoi pas…

Si Gerard Piqué prend toutes les dates de l’ex-Coupe Davis et s’amuse à créer un circuit paral­lèle, que conseillerez‐vous à votre joueur ?

Nous n’y sommes pas encore. Il faut encore que Gerard Piqué et Kosmos fassent leurs preuves dans le monde du tennis. Aujourd’hui, quoi qu’on en dise, dans le tennis, il faut du temps et une idée de la tradi­tion pour ancrer les choses. C’est juste­ment ce qui leur manque. Nous y verrons sûre­ment beau­coup plus clair dans quelque temps. 

Quelle est votre posi­tion vis‐à‐vis de la nouvelle Coupe Davis ?

Personnellement, j’aimais bien la Coupe Davis tradi­tion­nelle avec son côté cente­naire. Cependant, je suis plutôt favo­rable aux inno­va­tions, il faut aussi savoir évoluer de temps en temps. Wait and see, comme on dit.

« Je suis plutôt favo­rable aux innovations »

Y a‑t‐il vrai­ment un souci écono­mique entre les joueurs, les orga­ni­sa­teurs, l’ATP ?

Un chan­ge­ment de géné­ra­tion va arriver. On a vécu une période très faste avec des cham­pions excep­tion­nels. Il faut donc savoir préparer l’avenir. Est‐ce que cette relève aura la capa­cité de motiver les foules comme l’on fait leurs prédé­ces­seurs ? C’est la clé pour répondre à cette question.

Il semble que l’on n’ait pas le droit de parler de la Laver Cup, que ce soit un sujet tabou comme si on avait peur de Roger Federer…

Ce n’est pas du tout le cas. La Laver Cup a réussi à trouver un créneau dans le calen­drier, et cette date semble convenir à beau­coup de monde. À la fois aux joueurs, aux fans et à certains spon­sors. À partir de là, criti­quer sa réalité écono­mique est un art vrai­ment difficile.

Que faut‐il penser de ces épreuves qui ne sont pas dans le calen­drier classique ?

Déjà, il faut préciser qu’il n’y en a pas non plus énor­mé­ment. Si effec­ti­ve­ment, elles se multi­pliaient et que nous avions l’impression d’un circuit paral­lèle, il y aurait une vraie ques­tion à se poser. Un ou deux événe­ments ne perturbent pas vrai­ment le circuit. 

Vous avez plus de joueuses que de joueurs dans votre team. Est‐ce que la WTA n’a pas sur certains sujets un train d’avance sur l’ATP ?

La WTA a une poli­tique extrê­me­ment intel­li­gente. Elle sent certaines tendances, avec un déve­lop­pe­ment emblé­ma­tique porté sur l’Asie, et je trouve qu’en fin de compte, elle prend peut‐être plus de risques que l’ATP. J’accepte cepen­dant que l’on me dise que je ne suis pas tota­le­ment objectif, car avec la victoire d’Elina Svitolina au Masters de Singapour, j’ai vrai­ment vécu un moment inou­bliable. C’était vrai­ment incroyable, magique, en parti­cu­lier de vivre cela de l’intérieur auprès de cette cham­pionne qui a prouvé qu’elle était une vraie battante.

Le tennis profes­sionnel perd‐il la tête ?

Retrouvez gratui­te­ment et en inté­gra­lité le numéro 67, le dernier numéro de notre maga­zine GrandChelem… Bonne lecture !