Andy Murray s’est exprimé en conférence de presse, hier, en marge de l’officialisation de son contrat avec le Queen’s. L’Ecossais est longuement revenu sur les Jeux Olympiques et l’importance qu’il accorde à cette compétition. Une compétition qu’il estime autant qu’un tournoi du Grand Chelem. Andy s’est également confié sur ses ambitions à l’aube de la saison sur terre battue. De hautes ambitions, qui l’amènent à viser une vraie performance à Roland Garros. Enfin, comme souvent, il s’attarde sur la place donnée à Ivan Lendl dans son dispositif et l’influence du Tchèque sur son travail de tous les jours.
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Les Jeux Olympiques
« Je dirais que gagner l’or olympique, c’est plus important que de remporter un tournoi du Grand Chelem. Tout le monde sait ce que représente une médaille d’or olympique. Tout le monde, quel que soit l’endroit où vous allez. Je pense que beaucoup de personnes savent ce qu’est un tournoi du Grand Chelem, mais pas tout le monde. Les Jeux Olympiques sont plus grands que le tennis, plus grands que les Grand Chelems, sans aucun doute. C’est une énorme compétition, la plus grande au monde. Alors, certes, dans le monde du tennis, quand vous prenez votre retraite, les gens regardent certainement plus ce que vous avez fait en Grand Chelem qu’aux JO, mais, d’un point de vue purement sportif, l’or olympique est l’accomplissement ultime. (Quand Federer a gagné l’or en double), on a vu ce que ça signifiait pour lui. S’il avait gagné le titre d’un Grand Chelem en double, je ne crois pas qu’il aurait eu la même réaction. Ca signifie beaucoup pour les joueurs. Les gars veulent encore plus gagner. Vous voyez l’émotion que provoque la simple médaille de bronze. Novak Djokovic a remporté le bronze aux derniers JO et c’était énorme, énorme pour lui. S’il perdait en demi‐finale d’un Grand Chelem, il serait déçu, c’est tout. Durant les JO, l’atmosphère va être différente que sur un tournoi habituel. Les sensations que vous avez sur le court sont complètement différentes. Vous sentez que vous jouez pour d’autres personnes, vous sentez que vous jouez pour votre pays. Sur le circuit, vous jouez pour vous‐même et pour les gars qui bossent avec vous ; c’est très différent de voir les drapeaux flotter dans un stade et de participer à la cérémonie d’ouverture des JO. Le tennis, aux Jeux Olympiques, est devenu quelque chose de très important. Tout le monde les joue désormais, alors qu’il y a 10 ou 15 ans, les joueurs les sautaient. C’est un peu comme les Grands Chelems : plus personne ne saute l’Open d’Australie aujourd’hui. »
Roland Garros
« Je dois croire que je peux gagner Roland Garros. L’année dernière m’a donné beaucoup de confiance et j’ai encore l’impression que j’aurais pu mieux jouer. Roland Garros a été un tournoi très important pour moi l’année dernière. Je l’ai souvent dit : pas seulement parce que j’y ai atteint les demies pour la première fois, mais par le contexte général. J’aurais probablement dû battre Djokovic à Rome. C’est la seule fois de ma carrière – ou peut‐être la seconde – que j’ai perdu un match en ayant servi pour la victoire. Si j’avais été un peu plus en confiance à cette époque de l’année, j’aurais probablement gagné. Je ne dirais pas que j’arrive à Roland Garros dans la peau d’un favori, parce que Djokovic, Roger et Rafa ont eu de meilleurs résultats que moi sur terre, par le passé. Mais je pense pouvoir gagner contre eux. Je dois travailler dur ces cinq ou six prochaines semaines. C’est sûr. »
Ivan Lendl
« Ivan a mis en exergue des choses sur lesquelles je devais travailler pour battre les meilleurs joueurs de manière régulière. C’est le but, ainsi que gagner des Grands Chelems. J’en ai été près. Mais si je n’essaie pas d’améliorer et de travailler sur mon jeu, je n’y arriverai pas. Il a des idées nouvelles, une belle experience et une comprehension de ce qui est nécessaire pour jouer en Grand Chelem. Il s’est montré beaucoup plus ouvert d’esprit que ce à quoi je m’attendais. Beaucoup d’anciens joueurs avec qui j’ai discuté – et il y en a eu énormément ! – peuvent être assez butés sur ce que tu dois faire et la manière dont tu devrais jouer. Lui a tenté de comprendre ma manière de penser. Il est allé discuter avec les gens qui travaillent avec moi, parlé à Darren Cahill pour savoir comme c’était de travailler avec moi… Il a dit à Cahill qu’il avait besoin d’un coach pour l’aider à comprendre comment les choses fonctionnaient dans mon univers. C’était assez rafraichissant, d’autant que peu d’anciens joueurs ont cette démarche. Lui, il a beaucoup d’idées, mais, si elles ne marchent pas, il passe aux suivantes. Un peu comme lorsqu’il était joueur. Il a essayé différentes choses et a toujours voulu apprendre. »
Son calendrier
« J’ai regardé l’ensemble du calendrier un an à l’avance et planifié ce que j’allais faire, quand je prendrai du repos, quand je m’entraînerai. Une fois qu’Ivan (Lendl) est arrivé, quelques choses ont changé. Je prends la même quantité de semaines de repos, mais je les ajuste. Si votre calendrier n’est pas construit correctement, vous pouvez rater votre saison. Et, cette saison, se prévoir un bon calendrier est plus important que jamais. »
Novak Djokovic‐Andy Murray, Rome 2011
Publié le mercredi 11 avril 2012 à 19:30