Grande première pour Andy Murray qui atteint sa première demi finale à Roland Garros. Il est revenu en conférence de presse sur son niveau de jeu et l’état de sa cheville devant un parterre de journalistes anglais qui en attendent beaucoup de lui. Extraits.
Andy, comment pouvez‐vous expliquer un petit peu ce match étrange ? Était‐ce à cause du vent ou bien à cause des jours précédents ?
Oui, il y a eu beaucoup de hauts et de bas dans ce match, bien sûr que le vent n’aide pas non plus. En fait, c’était un match décevant. Je n’ai pas très bien commencé. Après, j’ai joué un petit peu mieux, je me suis mieux déplacé à la fin du premier set, j’ai mené un peu au deuxième, puis j’ai perdu ma concentration. Et ça on ne peut pas se le permettre contre un joueur contre Juan qui a beaucoup d’expérience et est très bon sur cette surface. Certainement ce genre de choses ne passeraient pas devant Rafa. Après, j’ai mieux joué. Disons que c’était un match assez pourri. Le niveau de jeu n’était pas très bon. J’ai eu du mal à trouver le rythme mais je m’en suis sorti en 3 sets.
Vous seriez d’accord pour dire que c’est la première année que votre niveau de jeu sur terre battue est suffisamment élevé pour gagner Roland Garros ?
Oui, dans les tournois précédents avant Roland Garros sur terre battue, j’ai très très bien joué et j’ai réussi à maintenir ce niveau de jeu pendant une longue période, mais il faut continuer encore un petit peu pour battre Rafa. J’ai le sentiment que je peux le faire. Toute la question est d’arriver à jouer mon meilleur tennis contre lui vendredi. Il va falloir que je sois très fort mentalement. Il va falloir également que j’aie de très bonnes tactiques. Mais il est certain que je peux gagner. J’ai simplement besoin de jouer mon meilleur tennis.
Aujourd’hui, vous vous êtes déplacé beaucoup mieux apparemment, est‐ce que votre cheville guérit ?
Certainement, ma cheville s’améliore. Elle va de mieux en mieux. Quand je joue mon match, j’acquiers de plus en plus une certaine confiance dans ma cheville. Aujourd’hui, j’ai trouvé que j’arrivais à courir vers l’avant beaucoup mieux qu’avant. Cela pourrait être bien sûr encore mieux. J’ai un petit peu senti ma cheville une ou deux fois, mais il n’y a rien de grave. Je vais essayer maintenant de refaire tout ce qu’il faut et de bien traiter ma cheville.
Pensez‐vous que votre match contre Djokovic à Rome était le meilleur sur terre battue de votre vie, en tout cas récemment ? Est‐ce que vous pensez que jouer à ce niveau serait suffisant pour être compétitif face à Nadal ?
Ce sont des matchs différents. Ce match là effectivement m’a permis de jouer un excellent haut niveau, cela a été un de mes meilleurs niveaux sur terre battue. Dans l’ensemble, le match a été excellent. Mais j’avais aussi très bien joué contre Rafa auparavant notamment à Monté Carlo où j’avais joué un très haut niveau. Mais je le répète, il va falloir au moins jouer comme ces jours‐là si je veux avoir une chance contre Rafa.
C’est la première fois que vous arrivez en demi‐finales à Roland Garros, est‐ce que cela vous suffit ou est‐ce que vous voulez aller plus loin ?
Ah non, non, je veux aller plus loin. C’est un bon résultat, oui. Et je suis même un peu surpris parce que, comme je l’ai dit, je n’ai pas joué aussi bien sur cette surface. D’ailleurs, ces dernières années, c’était la surface sur laquelle j’étais le moins confortable. Mais bien entendu, cela ne m’empêche pas de vouloir aller encore plus loin. Et surtout après avoir vécu ce qui s’est passé au cours des 4–5 derniers jours, je trouve que je suis déjà bien content d’être en demi‐finales.
Pourriez‐vous nous dire quelques mots sur l’autre demi‐finale, Nadal a dit que c’était le meilleur joueur de l’histoire contre le meilleur joueur du moment.
Ce sera certainement un excellent match et ce sera extrêmement intéressant de le regarder. Je pense que pour Novak cela va faire bizarre, avoir 4–5 jours de repos pendant un tournoi du grand Chelem est très rare, c’est bizarre. On en parlait un petit peu, on disait : « qu’est‐ce que tu ferais si tu avais 4–5 jours sans jouer un match dans un Grand Chelem ? »… cela va être un peu dur parce qu’il va falloir que dès le premier point, il soit en plein dedans, contre Roger c’est indispensable. Si les conditions sont comme ces derniers jours, je pense que le résultat est imprévisible.
De votre envoyée spéciale à Roland Garros
Publié le mercredi 1 juin 2011 à 21:05