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Che peccato !

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Touché à la cuisse gauche après son épique combat contre Albert Montanes, Fabio Fognini déclare forfait pour son quart de finale face à Novak Djokovic. Le Serbe est donc direc­te­ment qualifié pour les demi‐finales où il affron­tera Roger Federer, Gaël Monfils ou David Ferrer.

On s’y atten­dait, mais on y croyait quand même, tout semblant possible avec cet impro­bable garçon. Fabio Fognini, diminué par une bles­sure à la jambe gauche ne s’ali­gnera pas, demain, face à Novak Djokovic. On avait des doutes sur la nature et le sérieux de son problème, puis­qu’on l’ima­gi­nait truqueur, faisant passer des crampes pour une bles­sure. Le démenti et sa consé­quence sont formels : l’Italien ne peut pas disputer son premier quart de finale en Grand Chelem – il risque­rait d’ag­graver sa bles­sure, selon les méde­cins – et il devra observer 15 jours de conva­les­cence. « J’ai fait une écho­gra­phie », a‑t‐il expliqué en confé­rence de presse. « J’ai appa­rem­ment un problème à ma jambe gauche, il semble­rait que c’est le droit fémoral qui soit en cause. Nous avons donc pris la déci­sion de nous retirer. Je ne suis évidem­ment pas heureux de cette déci­sion, car c’est mon meilleur résultat ou l’un des meilleurs de ma carrière. Mais voilà, c’est mieux comme cela. L’équipe, le médecin m’ont dit que, si je jouais demain, cela pour­rait avoir des consé­quences graves. Nous avons donc pris cette déci­sion. C’est diffi­cile ! Oui, c’est diffi­cile ! Mais je pense que c’est la meilleure solu­tion. »

On pense à Albert Montanes, qui doit s’en vouloir… Certes, Fognini lui a sorti toute une pano­plie de points incroyables, sur une jambe, qu’il ne sortait pas en pleine posses­sion de ses moyens, mais l’Espagnol s’est aussi vu coupable de fautes énormes et d’oc­ca­sions vendan­gées. C’est ce qui s’ap­pelle « se tirer une balle dans le pied » et, à ce niveau, ça ne pardonne pas. Fabio méri­tait ce quart et les points qui vont avec, comme il méri­tait de le jouer ; ce ne sera pas le cas, tant pis.

Tant pis pour Novak Djokovic, notam­ment. Le spec­tacle d’un Djoko‐Fognini aurait certai­ne­ment été limité, après le mara­thon de ce dernier, mais le Serbe aurait pu, à cette occa­sion, égaler la série de victoires de John McEnroe. En demi‐finale, cette victoire devrait être un tantinet plus compli­quée à conquérir, face à David Ferrer, Gaël Monfils ou Roger Federer. Enfin, en atten­dant, Fabio Fognini lui offre un repos forcé salu­taire, soyons‐en sûr. La bles­sure des uns fait le repos des autres…