Novak Djokovic, serein, heureux, mais concentré. Ainsi nous est apparu le Serbe en conférence de presse. Il a répondu aux questions des journalistes, principalement centrée autour d’une certaine finale à venir, face à Rafael Nadal.
Cinq mois après votre finale à l’Open d’Australie, vous retrouvez Rafael Nadal en finale, ici. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
C’était le match le plus incroyable à jouer. Le plus long aussi ! Un match historique. Mais il n’y a qu’un gagnant. Rafa a eu ses chances, ce revers à 4–2, 4–3, 40–15, je crois… Au final, ce sont quelques points qui font la différence. Dimanche, ce sera difficile, il joue parfaitement ici, la surface est différente qu’en Australie, les conditions aussi… La solution, pour moi, ce sera d’être régulier. La régularité est primordiale pour gagner contre Rafa au meilleur des cinq manches.
Vous avez montré que vous étiez extrêmement performants dans les moments difficiles, durant cette quinzaine. Aujourd’hui encore, vous revenez d’un double break dans le deuxième set…
On a toujours des hauts et des bas dans un match. Je préférerais ne jamais avoir de bas… (Rires) Mais, dans ces moments‐là, je suis arrivé à me rassembler mentalement et à me sortir de situations difficiles, ces derniers jours. J’ai essayé de trouver de l’intensité et de l’énergie pour toujours revenir. Dimanche, le défi va être encore plus grand.
Vous pouvez nous répondre en français à cette question : comment vous sentez‐vous à deux jours du match le plus important de votre carrière ?
Aujourd’hui, j’ai joué mon meilleur match à Roland Garros. Ca me donne beaucoup de confiance, forcément. D’autant qu’il va me falloir être le meilleur possible en finale.
Vous n’avez pas l’impression qu’il est parvenu à réinverser la tendance, sur terre battue, après vos succès en 2011 ?
Il a gagné nos derniers faces‐à‐faces sur terre. Mais dans des circonstances étranges. A Monte‐Carlo, c’était particulier. Je ne veux pas me chercher d’excuses, il avait de toute façon mieux joué, c’est vrai. Mais, dans le sport, les choses changent. On ne peut pas s’attendre à gagner tout le temps. C’est valable pour moi comme pour lui. Je l’ai battu deux fois en 2011 sur cette surface, ça va m’aider, je sais que je peux le faire. Quant à lui, il n’a perdu qu’un match ici, dans sa carrière… Ca parle pour lui. Il m’a dominé à chacune de nos rencontres à Roland Garros. Mais je me sens différent, aujourd’hui, et je suis au sommet de ma carrière.
Il est le favori, selon vous ?
Oui, c’est bien ce que je dis. C’est vrai, ce sont les faits. Il est favori. Mais c’est une finale. Nous sommes les deux meilleurs joueurs du monde, on a joué tant de finales l’un contre l’autre depuis un an et demi… Il est le favori, mais je crois que je peux le battre.
Vous pourriez nous donner un pourcentage de vos chances de victoire ?
Je vais vous décevoir, mais je ne suis pas très fort en chiffres ! (Rires)
Mais vous pensez pouvoir gagner…
Soyez‐sûr d’une chose, le fait de rentrer dans l’histoire, ça me motive et ça m’inspire. Je veux poser mes mains sur ce trophée.
Votre envoyé spécial, à Roland Garros.
Publié le vendredi 8 juin 2012 à 20:34