Belle première pour Sara Errani, à Roland Garros. L’Italienne se qualifie pour les demi‐finales, après avoir sorti Angelique Kerber. Elle revient sur cette performance en conférence de presse.
Comment expliquez‐vous votre progression soudaine, cette année ?
Je ne sais pas. En fait, il y a eu un gros changement pour moi, ça a été la raquette (elle joue désormais en Babolat Pure Drive GT). Ca m’a permis de me sentir beaucoup mieux sur le court. Tout à coup, j’ai senti plus de puissance dans mon jeu, je n’étais plus en décalage par rapport aux autres joueuses. Par ailleurs, j’ai beaucoup travaillé cet été, physiquement, je suis très en forme. Mais j’avais beaucoup travaillé les hivers précédents également. Donc, de changements, il n’y en a pas réellement beaucoup. Je bosse tous les jours, aussi dur que possible. Et physiquement, je me sens très bien. Je pense qu’il y a une combinaison de tous ces éléments.
Aujourd’hui, vous vous êtes battue pour vous en sortir dans le deuxième set, alors que Kerber semblait bien revenir…
Oui, ça a été un set très difficile. Au début de cette manche, je me suis sentie un peu fatiguée. Mais j’ai décidé de continuer à jouer mon jeu comme dans le premier set. J’ai eu quelques chances sur la balle de 4–2. Puis il y a eu un jeu très difficile à 3–3 et, là, je me suis dit : « Il faut que je gagne ce jeu en jouant mon jeu. » Pourtant, je l’ai perdu. Mais j’ai essayé de rester très présente. J’avais décidé de me battre sur chaque balle, sur chaque point. Et le résultat a tourné en ma faveur.
Qu’est‐ce qui vous donne le plus de satisfaction : le tennis extraordinaire que vous avez joué dans le premier set ou bien votre esprit combatif au second ?
Tout. Pour moi, tout. Le match, le tournoi… Je suis très heureuse de la manière dont j’ai joué aujourd’hui. Du combat livré également, j’en suis ravie. Mais je suis un peu habituée, je suis une battante sur tous les matches, je veux me battre sur chaque point. Peut‐être suis‐je encore plus satisfaite de la qualité de mon tennis, parce que je fais mon maximum à chaque fois, mais c’est vraiment une très grosse joueuse. Gagner sur un Grand Chelem, sur Roland Garros, c’est bien.
Vous allez jouer contre Stosur, que vous avez déjà rencontrée. Qu’est‐ce qui vous a gêné contre elle, par le passé ?
C’est une joueuse extraordinaire, elle est très puissante. J’ai joué contre elle à Rome, cette année. Le match avait été très disputé. Si j’atteins ce niveau dans le tournoi, c’est que je joue bien. Donc, je vais rentrer sur le court pour me battre, jouer de mon mieux et on verra bien comment ça tournera.
Le parcours de Francesca Schiavone, ici, ça vous inspire ?
Bien entendu, elle a gagné.… Ca, je m’en souviens très, très bien. Certes, c’est une inspiration, mais je n’y pense pas quand je joue. Ce que je veux, c’est réussir tout ce que j’entreprends et jouer. Et aller aussi loin que possible.
Vous n’êtes pas aussi grande que les autres joueuses. Comment réussissez‐vous à vous en sortir malgré tout ?
Il faut que j’utilise d’autres arguments : mon mental, ma rapidité. Il faut que j’aille vite, que je sois résistante. Et peut‐être d’autres choses. Si je n’ai pas la puissance, j’essaie de trouver d’autres arguments pour que la puissance ne soit pas si capitale.
Publié le mardi 5 juin 2012 à 17:38