Roger Federer s’impose de justesse pour son entrée en lice, à Madrid. Le Suisse élimine Milos Raonic, en trois sets, 4–6, 7–5, 7–6(4), après 2h15 de jeu. Une victoire à l’expérience qui lance Roger sur terre.
Fin mars, Roger Federer est défait par Andy Roddick à Miami. Une défaite en trois sets qui achève une très bonne première partie de saison, auréolée de trois titres à Rotterdam, Dubaï et Indian Wells. S’en suit un premier long break dans cette cette année 2012. Le Suisse recharge les batteries en vacances avec sa famille avant de repartir sur les courts d’entraînement, il y a deux semaines. Objectif : terre battue qui a pour épilogue Roland Garros. Madrid est la première étape de cette deuxième grosse période de compétition. Sans avoir joué le moindre match sur terre, le numéro trois mondial doit faire face à Milos Raonic, grand espoir du tennis mondial qui veut croquer de l’ancien. Au regard de sa performance face à Nalbandian au premier tour, le Canadien a bien négocié l’apéro. Et l’appétit vient en mangeant. Son coup de fourchette favori ? Le service à plus de 200 km/h.
« C’est vrai que je n’étais pas content du tirage car Milos a bien joué à Barcelone. De mon côté, j’étais frais après cette coupure mais ça ne sert pas à grand‐chose quand le type sert à 230 km/h. Mon premier set a été très compliqué et je réalise un très mauvais jeu qui me coûte la manche. Milos a réussi à très bien retourné. Je n’arrivais pas à en faire autant lorsqu’il servait. » Souligne le Suisse sur Sports.fr. Federer est bousculé, acculé par ce jeune loup canadien. Mais comme souvent, Roger revient et remporte les points importants pour s’en sortir à l’expérience et au finish. « J’ai réalisé un très bon Tie Break. Je trouve que je joue bien au tennis. Pour moi, ça représente une grosse victoire et ça peut entraîner de belles choses par la suite. J’ai vraiment souffert mais le niveau est excellent et je suis content de ma saison jusqu’à maintenant » Finalement, avec le recul, ce match permet de replonger directement le Bâlois dans le vif du du sujet. Beaucoup de souffrance pour un bien ? Plus de deux heures sur le court central, voilà qui est parfait pour trouver ses marques sur cette fameuse terre bleue. Une nouvelle surface pour laquelle l’ancien numéro un mondial n’était pas favorable. Au sortir du match, même constat que la plupart des autres joueurs. « C’était glissant en fond de court et ça explique le fait que je suis monté souvent au filet. Ce sont parmi les courts les plus rapides du circuit »
Surface ocre ou surface bleue. Qu’importe, Roger trouve la parade pour se sortir du piège canadien. Le Suisse file en huitièmes où il retrouvera Richard Gasquet. Là encore, la partie ne s’annonce pas simple. Sur terre, Richard a déjà fait plier le grand Roger. « C’est vrai qu’il m’a battu deux fois sur terre battue et à chaque fois 7–6 au troisième set. Il joue bien et je sais qu’il est capable de coups incroyables. Mais il est peut‐être fatigué après sa semaine à Estoril. » Deux victoires pour le Français. Tout le monde se souvient de la première qui remonte à Monte Carlo, en 2005. La deuxième est plus récente, à Rome, en 2011. Le Biterrois s’était encore imposé, en trois sets, 4–6, 7–6(2), 7–6(4). Les duels entre les deux hommes, sur cette surface, accouchent toujours de matchs indécis, serrés et spectaculaires. Le public madrilène devrait apprécier. D’autant plus que la fatigue accumulée au Portugal n’a pas encore l’air d’affecter le Français qui avoue « se sentir bien physiquement ». Le chemin vers Roland est parsemé d’embûches pour Federer. Gasquet en fait partie.
Publié le jeudi 10 mai 2012 à 10:09