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Federer : « Je suis très excité »

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Cette semaine tennis­tique est marquée par le retour sur le circuit de Roger Federer. Le Suisse, engagé à Madrid, s’ex­prime en confé­rence de presse sur son état de forme et sur l’ac­tua­lité du tennis : la surface bleue madri­lène, Nadal protégé ou non à Roland Garros, le décès de Brad Drewett et l’af­faire Bâle…

Vous semblez plus en forme que jamais. Avez‐vous changé votre prépa­ra­tion physique ?

Non, pas néces­sai­re­ment. J’étais à la maison et j’ai travaillé dur. Je me sens bien main­te­nant, vous savez. Il m’a fallu un peu de temps pour me remettre à mon niveau d’avant Indian Wells. Par chance, ça coïn­ci­dait avec mes vacances, c’était bien. Donc, je n’ai pas perdu beau­coup de temps. Maintenant, je me sens bien. De toute évidence, je suis extrê­me­ment heureux d’être de retour sur le circuit. D’ici à l’US Open je vais jouer beau­coup de tour­nois sans inter­rup­tion, ça va être une longue période. Je veux être prêt pour cela. Je suis très excité, ce qui est une bonne chose.

L’année dernière, vous aviez fait un parcours impres­sion­nant dans ce tournoi, mais beau­coup de joueurs se plai­gnaient de la surface bleue. Que pensez‐vous de la déci­sion de l’or­ga­ni­sa­tion de revenir à la terre ordinaire ?

C’est compré­hen­sible après ce qui s’est passé l’année dernière. Comme vous l’avez dit, il y a eu beau­coup de critiques au sujet de la couleur, de la qualité, c’était extrê­me­ment glis­sant. Je ne sais pas si c’était à cause du bleu, mais ce tournoi a, dans le passé, eu des problèmes avec la qualité de la terre. Je pense que cette année, d’après ce que me disent les joueurs, le terrain est de bonne qualité.

En parlant de ce problème sur les places à Roland Garros. À Wimbledon il y a quelques années, ils ont eu le même débat. Quelle est votre opinion ? Nadal mérite d’être n ° 1 ? En pensant comme ça, vous pour­riez être numéro un à Wimbledon ?

Je n’ai pas beau­coup suivi cette affaire parce que je n’étais pas sur le circuit. On a annoncé qu’il n’al­lait pas rencon­trer la tête de série numéro deux jusqu’aux demies. Nous savons tous qu’il le méri­te­rait. Je veux dire, il a un tel succès depuis neuf ans là‐bas que tout le monde sait qu’il le mérite. Ce n’est pas comme s’il était classé 80ème mondial. Il est classé numéro cinq. Vous pensez que ça va vrai­ment faire une diffé­rence énorme si il est cinq ou un ? Pas grand‐chose, je ne pense pas, nous verrons à la fin du tournoi. Le meilleur gagnera. Rafa a évidem­ment de grandes chances en raison du grand joueur qu’il est sur ​​terre battue. Il est donc clair que ça va remuer et faire l’objet de discus­sions. Mais je suis heureux qu’ils aient pris une déci­sion peu importe laquelle c’était la bonne. Maintenant, il y a un peu de paix et de calme autour de ça.

Parlons de Bâle, afin de préciser la situa­tion quant à votre parti­ci­pa­tion. Roger Brennwald s’est‐il vrai­ment excuser auprès de vous comme cela a été dit ?

J’ai annoncé que je joue­rais le tournoi il y a quelques semaines, plusieurs mois même. J’ai toujours dit que j’al­lais le jouer. C’est, pour moi, la chose la plus impor­tante. J’ai l’oc­ca­sion de jouer dans ma ville natale où j’ai grandi, devant mes suppor­ters. Personnellement, c’est un endroit que je regarde avec beau­coup d’émo­tions. J’y étais ramas­seur de balles, j’y ai remporté le titre. J’ai toujours passé de bons moments là‐bas, et je ne veux pas que ça change juste parce qu’un contrat ne pouvait pas se résoudre. J’ai donc voulu désa­morcer la situa­tion et annoncer que je joue­rais, sans être payé et tout simple­ment profiter. Pour moi, c’est au dessus de tout.

A t‑il vrai­ment présenté ses excuses ?

Ce n’est pas impor­tant. Je ne discute pas de ces choses dans la presse comme il le fait. Pour moi, ce qui compte c’est de garder ces choses entre nous. J’ai fait le maximum, et c’est tout ce que j’ai besoin de savoir. Et personne, les fans en parti­cu­lier et moi‐même, nous n’avons pas à être blessé dans cette histoire.

Vous avez travaillé très étroi­te­ment Brad Drewett. Pouvez‐vous nous dire quelques mots sur lui et peut‐être sur son héri­tage ? Qu’est‐ce que le tennis peut faire pour mettre son nom en avant ?

Évidemment, Brad n’était pas seule­ment le président de l’ATP. C’était un joueur lui‐même, membre du bureau. Il a donné énor­mé­ment de temps et d’ef­forts pour l’ATP, et je pense que c’est vrai­ment ce que nous allons essayer d’ho­norer aujourd’hui. Évidemment, je pense que beau­coup de joueurs l’ont connu pour sa fonc­tion. C’était quel­qu’un de très honnête, de très gentil et de doux. Cela ne dispa­raîtra jamais. Je suis sûr que l’ATP et les joueurs garde­ront quelque chose de l’hé­ri­tage de Brad Drewett. C’est très important.