AccueilFederer ne se projette pas

Federer ne se projette pas

-

« Je veux bien commencer. » Federer l’avait annoncé en début de semaine : une bonne perfor­mance au tournoi de Rome passait par des débuts sérieux et appli­qués. Et, jusque‐là, on a été servi ! Seulement six jeux de perdus en deux matches et un jeu éblouis­sant retrouvé, doublé d’une confiance absolue en ses capa­cités. Roger is back ?

Après une semaine déce­vante à Madrid et un début de saison en dents‐de‐scie, il se pour­rait que le Suisse ait trouvé son rythme de croi­sière. Et les dieux sont avec lui. Murray, Nishikori, Almagro, Tsonga, Gasquet, Del Potro… tous ont été sortis. Une voie royale lui tend les bras, la finale semble à portée de main. Une première finale de la saison. Le tout à une grosse semaine de Roland Garros ! De quoi faire le plein de confiance pour le Suisse en mal de résul­tats depuis le début de l’année. En confé­rence de presse, il ne cache pas ses ambi­tions. Mais pour se donner les moyens de ses ambi­tions, il faut gagner.

« Il faut gagner, quoi qu’il arrive. Que le tableau s’allège ou non. Je dois m’assurer que je peux faire ce qu’il faut pour battre celui qui est de l’autre côté du filet. Je ne peux pas contrôler ce que font les autres. Si je joue bien, j’ai une chance de gagner et, si je baisse de régime, alors je réduis mes chances. Je ne pense pas à la finale ou aux demi‐finales. Je pense à mon quart de finale contre un joueur que je n’ai jamais rencontré. »

Justement, Federer va se heurter à un adver­saire de poids. Après deux victoires plutôt tran­quilles face à Starace et Simon, il s’at­taque à un premier gros test face à un joueur qui marche sur l’eau dans ce tournoi. Jerzy Janowicz : le bour­reau des Français. Déjà deux tops 10 à son actif à Rome. Un adver­saire dont se méfie Federer. « Il a fait de très gros matches. C’est un joueur assez peu conven­tionnel, mais vrai­ment sympa à voir jouer. Ce sera un match compliqué. Je dois être prudent. Je peux néan­moins lui compli­quer la tâche. Je vais je me concen­trer sur mon propre jeu, essayer d’as­surer mes jeux de service et espérer avoir des oppor­tu­nités en retour. »

Roger Federer a donc toutes les cartes en mains. Pendant que Djokovic et Nadal pour­raient se déchirer pour une place en finale, Federer, jouis­sant d’un tableau épuré de toutes les têtes de série, a l’oc­ca­sion de se faci­liter la tâche. Mais, comme il le dit : un match après l’autre. Il sera bien temps de penser à la finale une fois l’obs­tacle polo­nais écarté…