En conférence de presse, Jo Tsonga est revenu sur son match quasi‐parfait face à Bolelli. Le vainqueur du tournoi de Johannesbourg a dominé l’Italien 6–3, 6–2 et a rendez‐vous avec Feliciano Lopez au prochain tour.
En enchaînant à un rythme effréné l’Open d’Australie, Johannesbourg, Rotterdam puis Marseille, Jo ne chôme pas en ce début de saison. A ceux qui l’annonçaient déjà « cramé » à l’Open 13, le Manceau répond qu’il « gère bien les voyages et les temps de récupérations ce qui [lui] permet de jouer un peu plus que les dernières années. Je croise les doigts pour que ça dure… »
Et sur son match d’hier, il n’a pas grand chose à se reprocher, après avoir livré une vraie démonstration, et en ne passant qu’une petite heure sur le court : « J’aurais pu faire le trou un peu plus rapidement, mais sinon, tout a parfaitement tourné. J’ai été très solide en fond de court, j’ai très bien servi. J’ai réussi comme prévu à imposer mon jeu et mon agressivité. J’ai pu conclure en moins d’une heure ce qui va me permettre d’être très frais pour les quarts de finale. »
Avant cette édition 2009, l’élève de Winogradsky n’était jamais parvenu à remporter le moindre match au Palais des sports de Marseille : « Ici, jusqu’à présent, je n’avais jamais eu trop de chance. Il y a deux ans, j’avais été victime d’une entorse à l’entrainement juste avant d’entrer sur le court. L’année dernière, arrivé cuit d’Australie, j’avais hérité de Mario Ancic, futur vainqueur, au premier tour, explique Jo. J’avais donc vraiment très envie de réussir mon entrée ici. Inconsciemment, je devais donc certainement être un peu tendu. »
Tsonga assoit de plus en plus sa domination sur des joueurs classés 30es ou 40es, dans des matches qu’il peinait à conclure il y a encore quelques mois, et où il laissait à l’adversaire une raison d’y croire : « Oui, j’ai l’impression d’avoir passé un cap. Il y a de moins en moins de joueurs de ce niveau qui sont capables de me résister. C’est encourageant. Ça prouve que je peux continuer à voir plus haut. Psychologiquement, ça marque les esprits. Les autres se disent désormais que je ne perds plus contre moins bien‐classés que moi. »
Comme à Melbourne, il a rendez‐vous en quarts de finale avec un gaucher espagnol : « Je vais essayer d’attaquer mon match comme je l’ai fait aujourd’hui [hier jeudi] en étant très agressif. J’espère que ça va se passer de la même manière. Si ce n’est pas le cas, il faudra sortir les crampons et aller au charbon. »
Publié le vendredi 20 février 2009 à 10:16