Richard Gasquet se qualifie pour les huitièmes de finales, à Roland Garros. Le Français élimine Tommy Haas, en quatre sets, 6–7(3), 6–3, 6–0, 6–0. Après une première manche accrochée, Richard a sorti trois autres manches de grande qualité. Un Richard sur un nuage claquant coup gagnant sur coup gagnant. Et allant même jusqu’à infliger 14 jeux d’affilée à l’Allemand.
« Au début, j’étais un peu crispé, mais après j’ai réalisé un grand match. C’est incroyable ce qui m’arrive, surtout après avoir perdu la première manche. » Ces mots de Richard Gasquet sonnent juste au micro de France Télévisions après sa belle victoire face à Tommy Haas. Le Biterrois joue petit bras, met un peu de temps à trouver le bon rythme face à Tommy Haas et perd le premier set au Tie Break. Puis Richie se lâche pour égaliser. Enfin, le Français se sublime pour développer un niveau de jeu qu’on n’avait pas vu depuis très longtemps. Un régal ! Gasquet s’impose finalement, 6–7(3), 6–3, 6–0, 6–0.
Haas arrive sur le Lenglen avec l’envie de continuer une belle série entamée pendant la phase de qualifications. Autant dire que l’Allemand a des matchs dans les jambes. Et en jambes, il l’est bien dans le premier round, accrochant Gasquet. Plantant le Français avec son revers à une main qui n’a rien à envier à celui de son adversaire. Gasquet répond, mais n’en fait pas assez pour bousculer Haas qui remporte logiquement cette manche au Tie Break. Le coup droit du Français est trop court, quand à son revers, il ne fait pas mal. Les commentateurs aiment dire et répéter que Richard est plus mature cette saison, plus posé. Plus fort dans la tête. Le joueur le démontre dès lors sur le terrain, repartant à l’attaque. D’un coup, la fluidité accompagne les coups du numéro quatre Français. Les coups commencent enfin à faire mouche. De quoi breaker Haas. Ce dernier reviendra à 4–3. Mais le deuxième break est fatal, voyant Richard égaliser à une manche partout.
S’en suit un récital façon Gasquet. Le Biterrois aligne 14 jeux d’affilée et inflige deux bulles pour plier ce troisième tour. Deux sets pendant lesquels on voit un Richard claquer coup gagnant sur coup gagnant, envoyer des revers incroyables, sortir des passings d’on ne sait où et sortir enfin un coup droit digne de ce nom. Richard n’aura jamais été autant à l’intérieur du court. C’est beau, simple et tellement efficace. Quel bonheur de voir jouer le tricolore à ce niveau. Enfin, dirons nous ! Lui le surdoué, tellement attendu depuis ses 9 ans qui trop rarement finalement montre son vrai visage sur le terrain. Quel plaisir de le voir sur ce nuage. Là où tout lui réussit. Oui, pendant un temps, Richard était sur une autre planète. La planète de la classe et du talent. On a envie de revoir ça face à Murray.
Publié le samedi 2 juin 2012 à 19:22