AccueilLa France qui gagne - Portrait de La Chose (5/6)

La France qui gagne – Portrait de La Chose (5÷6)

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La Chose

Son histoire

Né le 27 décembre 1984, la Chose est le person­nage le plus étrange des
Quatre Fantastiques. Il a long­temps été consi­déré avec dédain par le
monde du tennis. Pas assez grand, pas assez costaud, pas de résultat très
glorieux chez les jeunes, rien avant 2002 et ses 18 ans frappés.
Rien qui promet un grand avenir chez les profes­sion­nels. D’où son
surnom : la Chose… Pour expli­quer depuis les jalou­sies susci­tées par
sa soudaine ascen­sion média­tique après son parcours à Madrid, le DTN
Dominguez rappe­lait non sans ironie que « certains joueurs français
n’avaient peut‐être pas pris la peine de regarder jouer Simon depuis pas
mal de temps ». Depuis deux ans en effet, le Français accu­mu­lait pourtant
les victoires régu­lières : Open de Marseille et tournoi de Bucarest en 2007,
Casablanca, Indianapolis et re‐Bucarest en 2008, et puis cerise sur le
gâteau : cette finale de Masters Series à Madrid et une demi‐finale perdue
de peu contre Djokovic à la Masters‐Cup après avoir battu Federer au
premier tour. La Chose est devenue quelqu’un.

Son super pouvoir

Frappé par des rayons cosmiques, le corps de la Chose est dur comme
de la pierre et malgré un physique de crevette, il peut encaisser les plus
grands chocs. Il est un des super‐héros les plus éton­nants de l’univers
car il peut riva­liser faci­le­ment avec Hulk Nadal, rien qu’en lui balançant
sa phrase préférée : « Ca va casta­gner ! ». Sous cette consistance
rocailleuse, La Chose est très agile et possède un bras de levier qui lui
permet de soulever plusieurs tonnes de Federer avec une seule main.
Interrogé sur son étrange pouvoir, l’ex numéro 1 mondial, défait aux
Masters 2008 a expliqué : « La Chose est très gênante, car plus vous jouez
bien, plus il joue bien aussi ». Sur le terrain, le style de la Chose correspond
assez bien à son nom. Il y a bien quelque chose dans le coup droit,
quelque chose dans le revers, quelque chose dans le service, mais quoi
exac­te­ment ? Le temps que l’adversaire réflé­chise, la Chose a égalisé à
un set partout. Par contre la Chose a une volée de revers, un 2ème service
et un travail sur l’amorti à parfaire, mais avec son mentor Tulasne, tout ça
devrait se mettre en place très vite.

Son grand chelem

C’est évidem­ment l’US Open, l’endroit où la Chose a signé le plus beau
match de l’édition 2008 face à Juan Martin Del Potro, le grand bonhomme
de l’été améri­cain. Trois heures quarante sept minutes d’un bombardement
en règle devant un public améri­cain saluant comme il se faut la sortie des
deux super héros après cinq sets de feu. A part ce résultat‐là, peu de choses
à se mettre sous la dent dans le parcours en Grand Chelem du numéro
2 fran­çais. C’est d’ailleurs là que ces nombreux détrac­teurs l’attendent au
tour­nant. Si Wimbledon ne semble pas la surface la plus appro­priée pour
le numéro 7 mondial, la Chose peut s’adapter faci­le­ment partout ailleurs. Il
sera forcé­ment très attendu en Australie pour véri­fi­ca­tion du main­tien de
son niveau de fin d’année, plus encore à Roland‐Garros où en 2007 il s’est
trouée d’entrée contre Radek Stepanek. Membre du club fran­ci­lien de l’US
Fontenay, enfant de l’INSEP, entrainé au CNE de Roland‐Garros, la Chose
est trop intel­li­gente pour ne pas savoir ce que repré­sente un titre à deux pas de ses terres.