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L’année Sharapova ?

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Maria Sharapova dispute demain sa deuxième demi‐finale à Roland Garros. Face à la Chinoise Na Li, la Russe tentera d’at­teindre la seule finale de Grand Chelem qu’elle n’a jamais jouée. Pour rêver encore un peu plus d’un premier sacre Porte d’Auteuil.

Numéro 1 mondiale en 2005, 2007 et 2008, vain­queur à Wimbledon, Melbourne Park et Flushing Meadows, Maria Sharapova a tout gagné…sauf le « French ». Pourquoi ? 

Roland Garros, c’est d’abord cette surface qui ne sied guère à son jeu, où elle ne s’est jamais sentie à l’aise. « J’ai l’im­pres­sion d’être une vache sur une pati­noire quand je me déplace sur terre » confiait‐elle il y a quelques temps. Roland Garros, ce sont aussi des tableaux diffi­ciles, donc des défaites préma­tu­rées face à des adeptes de la surface (Henin, Safina…). Bref Roland n’a jamais réussi à Maria. Mais cette année, les choses ont semble‐t‐il changé.

Étonnamment patiente à l’échange, la Russe ne cherche plus forcé­ment le coup gagnant sur ses premières frappes. Méthodiquement, elle construit ses points. A droite, à gauche, Maria fait bouger ses adver­saires. En fait, Sharapova ne fait plus toute une histoire de cette surface fuyante où elle patine plus que ne glisse. Elle joue son jeu, 100% concen­trée sur ses frappes et sa tactique. Point. 

Passée toute proche de la sortie mardi dernier (Garcia) et sérieu­se­ment bous­culée en huitièmes (Radwanska), Sharapova a survécu aux premiers tours. En patronne, elle a consi­dé­ra­ble­ment élevé son niveau de jeu en quarts pour essorer Petkovic (6−0 6–3). Véritable signe d’une Maria en confiance qui sent de mieux en mieux ses frappes et son tennis.

Dans ce tableau plus que jamais ouvert, la Russe a tout pour aller au bout. Les circons­tances sont réunies, l’envie est là et le tennis suit. C’est peut‐être bien l’année Sharapova.