AccueilLe double : on en fait trop ?

Le double : on en fait trop ?

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A l’heure du bilan trico­lore, on a tendance à essayer de valo­riser certains exploits au delà de leur qualité spor­tive. Si le double est une épreuve noble, on peut quand même se poser la ques­tion du niveau que ses épreuves proposent. Si l’on peut se réjouir de la place de numéro 1 mondiale de Mladenovic tout comme la finale de Martin et Chardy, il faut quand même rela­ti­viser la portée de ses performances.

Certains vont nous traiter de rabat‐joies ou de jouer les cassandres mais il faut quand même replacer le débat. D’ailleurs, à l’an­tenne de France Télévision, Arnaud Clément, direc­teur du chal­lenger d’Aix en Provence avait du mal à en croire ses yeux : « Et dire que la première grosse perfor­mance de cette paire alle­mande Kevin Krawietz et Andreas Mies est d’avoir remporté le titre à Aix.. » En quelques mots, la « Clé » résu­mait l’idée, et le fait que le double est devenu un désert où les joueurs du top 100 se comptent sur le doigt d’une main. Si Chardy et Martin n’ont pas à rougir, il est cepen­dant assez évident que deux gros joueurs du circuit pour­raient faci­le­ment traverser un tableau de double alors même que certains spécia­listes ne cessent de nous expli­quer que le double demande des qualités spéci­fiques, etc, etc

Concernant les dames, le débat est le même, et si Kiki a décidé de conti­nuer d’y parti­ciper c’est pour quelques lauriers mais aussi parce qu’elle entre­tient un vrai lien d’amitié avec sa parte­naire : Timéa Babos. Alors oui sa première place mondiale lui a fait plaisir : « Je m’en souvien­drai à la fin de ma carrière » mais elle ne repré­sente au final pas autant que l’on veut bien nous présenter.