Roger Federer remporte à Bâle le 68e titre de sa carrière, le deuxième cette saison. Le Suisse n’a laissé aucune chance à Kei Nishikori en finale s’imposant 6–1 6–3 à l’issue d’une rencontre menée d’une main de maître.
C’était du grand Federer, du beau Federer. Extrêmement motivé par la perspective de s’imposer une cinquième fois à Bâle – un record – le Suisse a sorti l’artillerie lourde en finale ce dimanche. Kei Nishikori n’avait tout simplement pas les armes pour résister.
Inhabituellement, Federer laisse son adversaire servir le premier malgré le gain du tirage au sort. Le message est simple : « A toi l’honneur, mais gare au break ! » Aussitôt dit, aussitôt fait, Roger remonte de 40–0 et ravit d’entrée le service de son jeune adversaire. Cela fait cinq minutes que l’on joue et le Suisse a déjà serré le poing à plusieurs reprises. Le ton est donné. Particulièrement vif sur les jambes, puissant en coup droit et précis en revers, Federer distribue. Il tente des retours‐volées, mixe parfaitement le jeu et dégaine même de splendides revers longs de ligne. Nishikori n’a ni le jeu, ni les armes pour résister . Il a beau courir à une vitesse impressionnante, s’accrocher sur tous les points, ça va trop vite, ça vient trop fort. Avec en plus une première balle aux abonnés absents – seulement 46% de premiers service – le Japonais n’avait simplement aucune chance.
Titré pour la cinquième fois de sa carrière à Bâle, Roger Federer s’est laissé submerger par l’émotion lors de la remise des prix. Submergé, au point de verser quelques larmes. Mais au‐delà de cette émotion, le Suisse a surtout montré qu’il était déjà revenu à un excellent niveau de jeu.
Lancé pour Bercy ?
Cette victoire à Bâle, tournoi ATP 500 relevé, lance parfaitement le Suisse avant le dernier Master 1000 de la saison à Bercy la semaine prochaine. Bercy, un tournoi qui n’a jamais réussi à Federer et où il n’a jamais dépassé les demi‐finales. Cette année, le Suisse dispose d’un tableau plutôt progressif – il ne peut rencontrer Djokovic qu’en finale – et pourra à n’en pas douter compter sur le soutien du public parisien. Vu, ce qu’il a montré à Bâle, l’ex‐numéro 1 mondial fait ô combien partie des favoris au titre. Et si cette année était la bonne ?
La remise des prix et l’émotion de Federer :
La tenue de Roger Federer est sur Tennis Warehouse
Publié le dimanche 6 novembre 2011 à 18:07