Roger Federer a construit sa victoire sur Rafael Nadal en s’appuyant sur un revers flamboyant. Jamais, le Suisse n’avait été aussi performant sur ce coup face à son meilleur ennemi. Et cela se vérifie en chiffres.
La tactique entre Roger Federer et Rafael Nadal ne pouvait pas être différente de ce que l’on a connu pendant plus de dix ans. L’Espagnol a souvent cherché à pilonner le revers du Suisse. Mais à la différence des précédents duels, le revers à une main du Bâlois, si souvent inefficace, a été diabolique. Marc Rosset avait été impressionné : « Il a été gigantesque. Sans doute avait‐il déjà voulu faire ça par le passé, mais les surfaces plus lentes l’en avaient empêché. Comme Dimitrov en demi‐finale, il a tenu la diagonale pour attaquer Nadal plein champ côté coup droit. C’était fou. »
Une étude dévoilée par le site tennisabstract démontre un chiffre clé de cette finale et qui confirme l’impression : pour la première fois, Roger Federer a remporté plus de 50% des points dans sa diagonale de revers. Par le biais d’un indicateur appelé le BHP (backhand potency), Rafael Nadal n’a gagné que 48% dans cette diagonale. Un chiffre qui change complètement le cours de la rivalité entre les deux hommes.
Publié le mardi 31 janvier 2017 à 19:00