AccueilMaria Sharapova : " J'ai tellement travaillé "

Maria Sharapova :  » J’ai telle­ment travaillé »

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Toujours aussi cool, Maria Sharapova est arrivée dans son petit débar­deur rose, toute fraîche et pimpante en salle d’in­ter­view prin­ci­pale. Après avoir sèche­ment éliminée l’Allemande Andrea Petkovic, la Russe est revenue sur son parcours. Et plus les tours passent, plus Masha se lâche avec les jour­na­listes. Extraits.

C’est la première fois depuis l’Australie, en 2008, que vous allez aussi loin que cela. Que ressentez‐vous ?
Je suis très contente d’être là ? en demi‐finale à nouveau. j’ai telle­ment travaillé, que cela vaut la peine d’ar­river à cette étape en Grand Chelem. Je suis très contente que ce soit ici, à Roland Garros. J’ai peut‐être même une occa­sion d’aller encore plus loin.

Deux ques­tions : quand on regarde le deuxième set notam­ment, est‐ce que le match était plus dur que ce que l’on voit dans le score, c’est‐à‐dire 6–0 6–3 ou pas ? Quand je regarde votre perfor­mance géné­rale du tennis et votre état moral, si je puis dire, est‐ce que l’on peut dire que c’est la meilleure Sharapova que nous ayons vue pour l’ins­tant à Roland Garros ?
Le match était beau­coup plus dur que ce que l’on voit refléter par le score, car pendant le premier set beau­coup de jeux auraient pu basculer de son côté ou du mien. Elle jouait très intel­li­gem­ment sur les balles d’éga­lité. J’ai eu des avan­tages. C’était un long premier set même si c’est 60. Et je crois que j’étais très forte, j’ai déjà été dans des situa­tions diffi­ciles ici lors des matchs ; j’étais parfois menée, et parfois menée en début de match, et c’est là qu’il faut relever les défis, mais j’ai réussi à les surmonter et j’arrive en demi‐finale. 

As‐tu toujours cru que tu revien­drais à ce niveau‐ci dans l’un des grands tour­nois ? As‐tu toujours pensé que ce n’était qu’une ques­tion de temps : « je travaille, j’y arri­verai », ou bien est‐ce que parfois cela a été dur pour toi ?
Bien sûr qu’il y a eu des moments diffi­ciles. Sans ces moments diffi­ciles je crois que les bons moments n’auraient pas cette saveur. J’ai effec­ti­ve­ment beau­coup travaillé et je n’ai jamais hésité. J’essaie toujours d’aller aussi loin que possible. Vous savez, j’ai une très bonne équipe qui m’entoure, qui me soutienne et c’est ce qui m’a aidée pendant ces moments diffi­ciles où il faut prendre des déci­sions compli­quées. C’est un long processus. Je ne pense pas que les grands moments ou les grandes sensa­tions seraient aussi bonnes si tout avait été simple.

Tout le monde ne pensait pas qu’il y aurait Sharapova, Na Li, Schiavone, Bartoli qui attein­draient les demi‐finales. Y a‑t‐il un de ces noms qui vous surprend plus parmi les 4 joueuses ou auquel vous n’au­riez pas pensé qu’elle attein­drait les demi‐finales ? Vous êtes la seule qui ait gagné trois Grand Chelem, Schiavone en a gagné un et les deux n’en ont jamais gagné, pensez‐vous que cela vous favo­rise avec votre expé­rience ?

Je ne crois pas que les chiffres comptent à ce moment, c’est juste un nouveau tournoi. L’expérience m’aide. Je ne parle que de moi là… je sais que j’ai déjà été dans ce genre de situa­tion, j’ai été jusqu’à ce niveau d’un Grand Chelem avant, c’est vrai. C’est la deuxième fois pour moi ici à Roland Garros en tout cas, et Michael me dit : « il faut aller plus loin, essayer d’aller jusqu’en demi‐ finales et on verra ce qui se passera en finale. Quelle était votre première ques­tion ? Vos ques­tions sont plus longues que mes réponses !

Que pensez‐vous du niveau de jeu sur terre battue de Bartoli aujourd’hui ?
Je n’ai pas beau­coup vu de matchs qu’elle ait joués. Je n’ai pas vu ses matchs ici, je ne peux pas vrai­ment évaluer son jeu.

On vous a peut‐être déjà posé la ques­tion je la répète désolé… À Melbourne, c’était peut‐être un peu diffi­cile cette année, et là vous remontez très vite, est‐ce que vous pouvez nous dire comment votre jeu a progressé, comment peu à peu vous avez réussi à mieux le fixer ?
Et si je vous disais que j’ai déjà répondu à cela parce que vous n’étiez pas dans la salle, vous n’avez qu’à demander à vos collègues … Mais non, je plai­sante ! (rires) On ne m’a pas posée la ques­tion ! Je trouve que je me suis améliorée. Je joue mieux. Et ce qui est encore plus impor­tant c’est que je fais ces petites modi­fi­ca­tions en cours de match, mais je joue aussi grâce à mon instinct car j’ai joué telle­ment de matchs que cela m’aide en fait. Comme je l’ai dit, depuis le début de l’année, ce qui compte pour moi, c’est de jouer énor­mé­ment de matchs et de rester en forme physi­que­ment. Parce que je crois que lorsqu’on est sur le court, lors­qu’on joue un match, et que l’on pense trop, parfois dans certaines situa­tions, cela n’aide pas. Je n’avais pas assez engrangé de matchs et main­te­nant les choses viennent plus natu­rel­le­ment et donc je ne pense plus, et cela m’aide énormément. 


Est‐ce que vous vous dites en russe « allez, vas‑y » de temps en temps ?

Oui, je dis d’autres choses aussi d’ailleurs en russe. Mais je suis sûre que vous n’avez pas envie d’avoir la traduc­tion en anglais ou en fran­çais. (rires)